Le gouverneur du district autonome d’Abidjan, Cissé Ibrahim Bacongo veut en finir avec les zones à risque bien avant le début de la saison des pluies. Pour cela, depuis le jeudi 22 février 2024, une opération de déguerpissement des zones à risque du district a été lancée. Ainsi, les sous quartiers de Yopougon Gesco et Boribana à Attécoubé ont reçu la visite des bulldozers. Depuis, ce sont des plaintes et des complaintes qui fusent de partout sur les réseaux sociaux, fustigeant le ministre-gouverneur, Cissé Ibrahim Bacongo. Cette situation n’a pas laissé l’opposition ivoirienne en place, en particulier, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci-Rda) et le Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (Ppa-CI). Ces deux partis politiques à la recherche de la moindre faille dans la gouvernance du pouvoir du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp), ne se sont pas fait prier pour s’inviter sur les gravas des habitations démolies. Une manière pour eux de compatir à la douleur des populations. A travers cette posture, ces partis se mettent dans la peau de celui qui se soucie mieux du bien-être des populations contre le Rhdp qu’ils tentent de présenter comme le bourreau des populations. A la vérité, la visite de ces partis d’opposition sur le passage des bulldozers à Yopougon est l’aveu de leur mauvaise gestion antérieure du pouvoir. Pour les esprits avertis, le Pdci et le Ppa-CI viennent de démontrer que leurs passages à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire ont été des moments de passage à vide du pays. Le Pdci sous la gouvernance du défunt président Henri Konan a vu pousser ces nombreux quartiers précaires comme des champignons dans le district d’Abidjan sans prendre ses responsabilités. Pour un gouvernement responsable, très tôt, à travers les arrêtés et ordonnances devait mettre un terme à la construction de domicile dans les zones à risque. Mais rien n’y fit. Sous la gouvernance du Front populaire Ivoirien (Fpi) qui vient de se muer en Ppa-CI, les choses semblaient s’empirer. Aucune action de développement n’a été entreprise par le pouvoir de la refondation. La gouvernance de Laurent Gbagbo semblait se limiter qu’à la simple paie des salaires mensuels des fonctionnaires. Aucune politique de salubrité. Abidjan ressemblait à un grand bidonville tant le désordre et les ordures côtoient le quotidien des Ivoiriens. Que pouvait faire un tel pouvoir dit socialiste face aux situations d’éboulement de terrain ? Les habitants de Gesco, Mossikro, Boribana et bien d’autres quartiers précaires pouvaient continuer de s’agrandir, tant pis pour les victimes des saisons de pluies. Conscient des nombreuses victimes des saisons pluvieuses, le gouvernement du Rhdp a décidé de prendre ses responsabilités en remettant des mises en demeure à ces différents sous- quartiers afin qu’ils quittent les lieux avant l’arrivée des bulldozers. Cette prise de responsabilité semble heurter la sensibilité de certains citoyens nostalgiques des décomptes macabres lors des saisons des pluies. Dire que le pouvoir Rhdp est le champion dans l’assainissement et l’organisation de l’habitat, est un la palisse. L’on en veut pour preuve, la métamorphose de la commune de Koumassi et les nombreux ouvrages d’assainissement bâti ici et là. Le carrefour de l’Indénié est en aussi, une parfaite illustration de cette politique d’assainissement et de salubrité. Tout cela pour le bonheur des populations. Alors la visite des présidents du Pdci Tidjane Thiam et Ppa-CI Laurent Gbagbo, aux populations déguerpis feignant de leur apporter leur soutien, n’est rien d’autre qu’une récupération politicienne.
L.F avec Fulbert Yao