Depuis environ trois semaines, les réseaux sociaux se font l’écho de conflits récurrents dans le foncier urbain, notamment dans la District d’Abidjan.Cette crise, qui se caractérise par une série de contestations de titres de propriété (ACD) obtenus, semble-t-il, en violation des dispositions légales en vigueur, implique plusieurs acteurs étatiques de la chaîne foncière.En effet, de nombreux ivoiriens se plaignent des tentatives de spoliation de leurs parcelles, avec la complicité, disent-ils, de certains agents des services du Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme. D’autres accusent les juridictions compétentes de lenteur injustifiable et de légèreté dans le traitement des dossiers de plainte. Quoiqu’il en soit, la liste des plaignants et des personnes se présentant comme des victimes s’allonge chaque jour. Mais en guise de réponse, le Ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme a produit un communiqué dans lequel il dit avoir diligenté une « enquête interne approfondie, afin d’établir les faits et d’identifier les éventuelles responsabilités ». Sur les accusations de corruption dans l’affaire Bessikoi. Il ajoute qu’une autre enquête, cette fois judiciaire, est en cours « pour garantir un traitement impartial et conforme à la loi des dossiers de contentieux ».
NOTRE ANALYSE
Soucieux du bien-être de la population, le Front Populaire Ivoirien (FPI) reste médusé par le laxisme flagrant observé dans le traitement d’un dossier aussi sensible et d’un enjeu capital pour une Nation en construction.Il apparaît, aussi, curieux que le Ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme, soupçonné de corruption et de partialité, diligente, lui-mêe, une enquête pour déterminer la justesse ou non des accusations publiques.
NOTRE POSITION :
Aussi, face à l’importance du sujet et à la gravité des accusations, le Front populaire ivoirien (FPI) :
Exige la mise en place, dans les meilleurs délais, d’une commission d’enquête parlementaire composée de députés issus du parti au pouvoir et des partis de l’opposition, disposant de tous les moyens, pour rendre publique leurs conclusions avec un délai maximum de trois mois ;
Propose la mise en place d’une Cour de Justice Spéciale pour le foncier urbain et rural avec pour mission de connaître des affaires réelles immobilières et des actions relatives à l’expropriation et le contentieux des actes administratifs ;
Apporte sa solidarité et son soutien aux victimes et les assure de sa disponibilité.
Fait à Abidjan, le 24 février 2025Le Secrétaire Général et Porte-parole Barthélémy GNÉPA