Jusqu’à ce soir, veille de la finale de la plus grande compétition sportive de notre cher continent, je voulais continuer de croire au réalisme Africain, à notre capacité à offrir au reste du monde une image plus responsable et plus gaie par le Sport. Que nenni !
Des néo-dirigeants qui peinent encore à offrir une alternative d’espérance à leurs peuples et qui sont à l’article de vouloir justifier tout par la faute des autres, ont investi le rectangle vert avec leurs inaltérables condescendances (l’expression n’est pas forte !).
Alors que le président de la CAF rendait compte du succès glané par l’édition actuelle de la CAN et qui continue encore d’émerveiller le monde entier, par son écho et la qualité de l’organisation, certaines élites africaines que cette gloire devrait rendre fières, ont bassement choisi le camp du déni.
Au moment où tous les analystes du football saluent la performance de la Confédération et du pays organisateur pour avoir hissé le niveau de la compétition au rang des standards internationaux, des illuminés experts en manipulation des masses versent dans des petits jeux aux allures d’aigreurs mal contenues !
La Côte d’Ivoire qui ouvert son âme et ses bras à l’Afrique en réalisant plus de mille milliards d’investissement pour le confort de ses invités, n’a jamais été autant fair-play et hospitalière de toute son histoire. Les visiteurs sérieux le savent et le disent partout !
Nous avons subi les pires défaites dans « notre propre CAN » comme on dit chez nous ! Des erreurs d’arbitrage subies, des buts et penaltys non accordés, et j’en passe.
Sans oublier, le choc psychologique et le revers économique sévère que des millions d’opérateurs s’apprêtaient à subir après notre élimination précoce.
Malgré cette grosse peine, jamais un Ivoirien, supporter, spectateur, dirigeant sportif ou officiel n’a élevé la moindre contestation d’aucune décision sportive. Jamais un Ivoirien ne s’en est pris à un ressortissant étranger pour se venger d’une défaite sportive. Jamais notre peuple n’a porté entrave à la manifestation de joie d’une équipe vainqueure même contre nous ! Les Nigérians et Equato-Guinéens et leurs supporters d’autres pays vivant chez nous peuvent l’attester.
Nos fanatiques se sont pris, par poussée de colère, à leurs propres symboles (les joueurs, la FIF, l’entraîneur, les bus, etc.) sans plus et avec la manière ! « On a fait notre palabre entre nous » comme on dit.
Notre peuple est demeuré digne dans sa déconvenue et fortement tolérante dans sa grande douleur du premier tour.
Nous avons toujours continué à offrir la vraie hospitalité et notre joie de vivre à tous les invités, continuant à remplir les stades pour célébrer les autres sélections du continent. Pour nous, il s’agit avant tout de célébrer la fraternité africaine et beaucoup d’Ivoiriens comptent parmi les supporters des autres pays.
Par le cours du sort, une victoire du Maroc nous a remis dans la compétition là où certains pays qui détenaient cette possibilité ont préféré jouer à blanc, concéder des nuls, éviter même de gagner (Pfff !!!) pour nous imposer cette humiliation.
Mais Dieu, qui certainement voulait remercier le peuple ivoirien, ne l’a pas voulu.
Depuis cette remise en jeu, toutes nos victoires renvoient des échos de danger sur la tête de nos compatriotes établis dans les pays vaincus sportivement. De simples passions sportives, nous sommes arrivés à de véritables haines d’État dressées pour étouffer la joie des Ivoiriens ou les mater en territoires étrangers ! Est-ce cela être Africain ? Être sportif ?
Les pays qui jouent à ce sordide jeu ont pourtant été tous accompagnés dans de folles liesses populaires dans nos rues à chacune de leurs victoires !
Lorsqu’ils nous gagnent, ils explosent de joie et crient que nous ne valons rien ! Mais nous ne disons rien. Lorsqu’on les bat à la régulière, la toile s’enflamme, les ambassades s’en mêlent, les gouvernements menacent ! Pourquoi ?
Le Président MOTSEPE et son staff qui assistent à presque toutes les rencontres grâce à une logistique aéroportée mise à leur disposition, ont vécu en direct l’élimination de son pays l’Afrique du Sud, du grand Cameroun, de L’Égypte (pays siège de la CAF), du Maroc (premier pays africain demi-finaliste de la Coupe du monde), sans montrer la moindre colère.
Il a plutôt capitalisé sur le niveau de la compétition qui est à mettre à son actif et qui donne une place d’honneur au continent.
C’est le football africain qu’on célèbre et non une nation !
Mais les mauvais perdants, sportifs comme gouvernants sont dans une autre logique : déverser leurs pitreries puantes sur nos belles pelouses !
Certains dirigeants de pays dits souverains sont réduits à financer des activistes sur les réseaux pour lancer des défis funestes de désespoir à notre équipe nationale. Si ces « charlatans illuminés » pouvaient quelque chose, pourquoi n’ont-ils pas pu faire qualifier leurs propres équipes. Pitoyable tout ça !
J’ai appris ce matin, qu’un autre club a pondu un communiqué officiel lu après un Conseil des ministres, pour s’insurger contre le fait que la CAF n’ait pas porté un combat politco-militaire que lui-même peine à gérer depuis plus de 3 décennies ! Quelle inconséquence !
Et la trame du fameux communiqué laisse distinctement un air de mauvais perdant qui décide de se retirer de la Confédération parce que battu en demi-finale ! En effet, jamais ce pays n’a évoqué les motifs alignés ce matin durant les matchs antérieurs !
L’Euro, la Coupe du monde de Football et bien d’autres compétitions internationales aux enjeux plus grands se jouent sans qu’aucun gouvernement ne se fasse entendre de la sorte. Encore moins une chancellerie !
Il n’y a que chez nous en Afrique que le bonheur et la renommée d’un pays frère peut faire autant pâlir de haine et de jalousie !
Mais la marche Ivoire va continuer ! Nonobstant les cris d’orfraies !
On a ouvert Note CAN et on la clôture demain, et Dieu voulant avec un troisième sacre !
Que ceux qui doivent en mourir, meurent et la vie va continuer.
Être Africain ne peut et ne sera jamais une fatalité. Nous avons droit au bonheur aussi.
Fier d’être sportif !
Fier d’être Ivoirien !
Fier d’être Africain !
Hamidou DIARRA, citoyen ivoirien.