Du cimetière à la résurrection ! C’est le titre qu’affichait un média audiovisuel pour illustrer son édition infographique le lendemain de la victoire éclatante des Éléphants sur les Super Eagles en finale de la CAN 2023, le dimanche 11 février 2024, devant le président Alassane Ouattara au stade d’Ébimpé qui porte son nom.
Cette victoire à la saveur exceptionnelle est surtout l’illustration parfaite de l’état d’esprit des Ivoiriens actuellement. Celle d’une nation en pleine renaissance sous la conduite d’un grand leader, Alassane Ouattara.
Primo, cette victoire des Éléphants est la parfaite illustration de l’image que renvoie la Côte d’Ivoire au monde aujourd’hui. Un pays qui sort de guerre et qui, au bout d’une décennie, est débout avec des performances économiques aux chiffres stratosphériques. En effet, selon des experts, « depuis 2011, la Côte d’Ivoire est le pays qui a accumulé le plus de richesses dans le monde ». De même, quasiment éliminés de « sa » CAN, après sa cuisante défaite 4 à O devant les « Nzalang nacional » de la Guinée équatoriale, qualifiés grâce aux Marocains, les Éléphants parviennent à enclencher une chevauchée victorieuse qui les voient éliminer de vrais prétendants au titre et à s’emparer du trophée continental.
Secundo, le parcours des Éléphants, partis de zéro pour devenir des héros, est un état d’esprit qui doit constituer un exemple référentiel d’état d’esprit, pour la jeunesse et l’ensemble des Ivoiriens, voire le monde, aux plans individuel et collectif. En effet, nos Pachydermes viennent de démontrer que, quelle que soit la situation difficile traversée, il faut toujours garder espoir et continuer à se battre, tout en se remettant en cause.
Mieux, ils viennent de démontrer que l’échec est un moment exceptionnel à mettre à profit pour une bonne remise en cause, en vue d’en sortir avec des armes garantissant les succès dans le futur. Ils nous indiquent enfin qu’il faut éviter de céder à la facilité et s’armer plutôt mentalement pour affronter résolument les obstacles de la vie. Car, il n’y a pas d’autres solutions viables en dehors de cette disposition d’âme.
Tertio, l’organisation de la CAN et le parcours exceptionnel et victorieux des Éléphants ont contribué à unir les Ivoiriens autour d’un objectif commun : celui du seul intérêt de la Côte d’Ivoire. Comme le démontrent les juristes et historiens, c’est ainsi que se construit le sentiment d’appartenance à une même nation, autour des douleurs et joies collectivement vécues. En effet, fragmentés dans des ilots opposés il y a quelques années, voici les Ivoiriens à nouveau réunis, dans une fusion émotionnelle collective autour de la Mère-Patrie.
Bien évidemment, en pareils moments, la Côte d’Ivoire ne peut que glaner des lauriers qui font la fierté de tous. Cet acquis fondamental que les Ivoiriens retrouvent après des années de doute doit donc être préservé à tous prix. En clair, la nation ivoirienne est en pleine renaissance. Plus rien ne doit entraver cette œuvre de construction majeure. Elle ne doit surtout plus être sacrifiée sous l’autel de quelque ambition personnelle ou d’un groupe donné.
Quarto, les Éléphants ont été conduits sur le toit de l’Afrique sous la houlette d’un entraineur local, qui a d’ailleurs pris l’équipe sous ses ailes, au pied levé, après l’échec cuisant d’un sélectionneur expatrié. Même si l’on ne peut pas nier certains acquis de ce dernier, il n’en demeure pas moins que les Éléphants ont été transfigurés sous le leadership de FAE Emerse. Moralité : il faut de plus en plus faire confiance aux ressources humaines nationales dans tous les domaines d’activités. En retour, il est aussi important que les nationaux appartiennent à faire preuve de patriotisme, d’amour du pays et d’intégrité quand il leur est confié des responsabilités, comme l’a si bien démontré FAE Emerse.
La Côte d’Ivoire était déjà de retour. Avec cette victoire, elle l’est définitivement. En avant, dans l’union et la paix pour d’autres lauriers !
Nurudine OYEWOLE. Expert-consultant en communication. Analyste politique