Le président Emmanuel Macron fait les yeux doux à la Chine dont il attend un accroissement des investissements en France. Il n’a pas fait mystère de son intention de voir les hommes d’affaires chinois « envahir » son pays lors de sa quatrième visite en Chine qui s’achève ce vendredi 5 décembre 2025. Ce, dans le but d’établir de nouvelles relations commerciales largement en faveur de la Chine qui dame le pion à la France dans bien des secteurs clés. La France accuse un déficit commercial de 47 milliards d’euros avec Pékin, le double de ce qu’il était il y a dix ans. Il est donc loin le temps où les entreprises européennes partaient « à la conquête du marché chinois » qui a réussi à renverser la vapeur en depassant largement les pays occidentaux dans plusieurs activités économiques. Aujourd’hui, Emmanuel Macron cherche à obtenir des transferts de technologies venus de Pékin devenu depuis quelque temps « l’usine du monde » comme l’Angleterre l’était avec la révolution industrielle du 19è siècle. Un basculement historique qui redéfinit les rapports de force industriels entre les pays occidentaux et la Chine.Pendant longtemps, la Chine exportait vers l’Europe surtout des biens d’entrée de gamme. Ce temps où les consommateurs européens se moquaient des « chinoiseries » est révolu. Désormais, Pékin expédie vers l’Europe des voitures électriques, des panneaux solaires, des batteries, ou encore des composants électroniques seceurs dans lesquels la Chine a pris une longueur d’avance sur ses concurrents occidentaux. Autrement dit, tout ce dont l’Europe a besoin pour réussir sa transition énergétique, se trouve desormais en Chine. Face à cette montée en puissance de la Chine, la France veut récupérer du savoir-faire, ce qu’on appelle des transferts de technologies. Ce mouvement illustre un changement de rôle inédit entre la Chine et les Occidentaux. Pendant quarante ans, les technologies venaient d’Europe vers les usines chinoises. Aujourd’hui, c’est l’inverse. L’exemple le plus spectaculaire est celui du secteur automobile. Renault a ouvert l’an dernier à Shanghai un centre de développement dédié à l’électrique. Objectif : apprendre auprès des meilleurs ingénieurs chinois qui semblent imbattables dans ce domaine. L’exemple le plus marquant reste le succès foudroyant du Chinois BYD (Build your dreams, construisez vos rêves) qui laisse tous ses concurrents sur le carreau, notamment Tesla d’Elon Musk resté longtemps leader incontesté des véhicules électriques. Au cours de ses échanges avec le président chinois Xi Jinping, Emmanuel Macron semble avoir été entendu dans son appel à plus d’investissements chinois en France. M. Xi a déclaré que la Chine était disposée à travailler avec la France pour toujours partir des intérêts fondamentaux des deux peuples et des intérêts à long terme de la communauté internationale, tout en défendant un dialogue égalitaire et une coopération ouverte, afin de garantir que le partenariat stratégique global Chine-France continue de progresser régulièrement et de prospérer au cours des 60 prochaines années. La Chine et la France doivent saisir les opportunités et élargir le champ de leur coopération, en la consolidant dans des domaines traditionnels tels, que l’aviation, l’aérospatiale et l’énergie nucléaire, tout en exploitant le potentiel de coopération dans des domaines tels que l’économie verte, l’économie numérique, les produits biopharmaceutiques, l’intelligence artificielle et les nouvelles énergies, a déclaré M. Xi. La Chine est disposée à importer davantage de produits français de haute qualité,à accueillir favorablement le développement d’un plus grand nombre d’entreprises françaises en Chine et espère également que la France offrira un environnement équitable et des conditions stables aux entreprises chinoises, a-t-il fait remarquer. Ces promesses ont sans nul doute plu ax oreilles de Macron qui présentera surment cette quatrième visite comme un succès économiques.
Nomel Essis avec Xinhua







































































