Le modèle judiciaire ivoirien fait école. Récemment nommé président de la cour suprême du Benin,Victor Dassi Adossou, séjourne depuis dimanche à Abidjan. A la tête d’une forte délégation, il a effectué ce lundi après-midi une visite de courtoisie, au cabinet du président du conseil constitutionnel.
Le magistrat béninois est allé surtout s’abreuver des conseils avisés de Mamadou Koné pour mener à bien sa mission. Dans sa déclaration faite à la presse, au terme de la rencontre, Victor Adossou s’est surtout réjoui de la qualité des discussions et se sent désormais mieux aguerri. « Magistrat que je suis, je n’ai jamais appris dans une école comment on dirige une institution de la République. Je suis venu m’abreuver à la source d’un homme d’expérience. Dont la renommée dépasse les frontières Ivoiriennes. Au delà de cette visite de courtoisie, nous avons travaillé ensemble à la définition des axes de coopération qui peuvent exister entre le conseil constitutionnel de Côte d’Ivoire et la cour suprême du Bénin», a-t-il indiqué. Touché par cette marque de considération, Mamadou Koné a assuré son hôte de «son entière disposition chaque fois qu’il sollicitera» ses conseils nécessaires dans l’exercice de ses fonctions. Cet échange s’est aussi traduit par le partage de documentation entre les deux juridictions.
Quelques heures avant, Dassi Adossou et sa délégation ont eu une séance de travail avec les présidents de la cour de cassation, Chantale Camara, du conseil d’État Yao Yao Patrice et de la cour des comptes Diomandé Kanvali. «Nous sommes venus réchauffer les relations afin que nous partagions les bonnes pratiques juridictionnelles et judiciaires. Nous avons discuté en praticiens de loi. Nous nous sommes mis d’accord sur les axes principaux de cette coopération nouvelle, dynamique, que nous voulons instaurer entre nos hautes institutions», a-t-il déclaré au terme des échanges. A sa suite, Chantale Camara, présidente de la cour de cassation a assuré que des stratégies seront élaborées, lesquelles permettront de faire triompher la justice à tous les niveaux. «Nous allons renforcer les axes qui étaient déjà là. Parce que ces axes se sont endormis, il faut les réveiller afin de les redynamiser au plus fort. Donc c’est un réveil que nous allons avoir pour travailler ensemble, de concert, très bien et très vite, pour le bonheur de nos deux pays», a-t elle conclu. La visite de la délégation béninoise s’achève le 8 décembre prochain.
Fulbert Yao