En berne depuis sa création le 21 février 2002 à Bouaké, le Syndicat nationale des diplômés en soins infirmiers et obstétricaux de Côte d’Ivoire (SYNADSIO-CI) a tenu le samedi 15 avril 2023 sa toute première Assemblée générale, à la maison de la presse à Abidjan-plateau.
Objectif : Remobiliser les membres pour un objectif de lutte, et décider de la date d’un congrès électif.
Au cours de cette AG, l’inspecteur des soins infirmiers, Kpan Mouty, par ailleurs secrétaire national du Syndicat nationale des diplômés en soins infirmiers et obstétricaux de Côte d’Ivoire (SYNADSIO-CI) a saisi l’occasion pour appeler à une reforme de l’Institut de formation des agents de santé (INFAS) tant dans sa mission, dans son organisation et dans son fonctionnement.
« Nous pensons que le statut de l’INFAS ne sied pas, pour une bonne qualification. Nous demandons la réforme de l’INFAS (…) Nous ne pouvons plus accepter que l’INFAS soit le village des retraités », a-t-il martelé.
Pour le syndicaliste, si l’on estime qu’«il n’y a pas qualité de soin, c’est qu’il n’y a pas qualité d’enseignement ». A cet effet, au lieu d’accuser le corps médical, il demande des reformes à l’INFAS. Au demeurant la jeunesse prendra sa responsabilité.
A la sortie de cette rencontre, ce syndicat entend proposer au gouvernement, sa vision d’amélioration de la qualité de soin et de la sécurité des patients pour qu’ensemble et dans un esprit participatif, les deux parties puissent conduire l’état de santé des Ivoiriens.
Kpan Mouty a appelé en outre le gouvernement ivoirien à clarifier les notions de soins dits « gratuité généralisée et gratuité ciblée » sur la Couverture maladie universelle afin d’éviter que les agents de santé soient la cible des populations.
« Quand les gens vont dans les centres de santé, on frappe les sages-femmes, on frappe les infirmiers parce que votre gratuité généralisée et votre gratuité ciblée, on ne sait pas comment faire », a déploré, Kpan Mouty,.
Pour ce professionnel de la santé, l’Etat, avant de s’engager pour la CMU, devrait expliquer et sensibiliser davantage les populations et les acteurs de la santé sur cette initiative.
« Si vous parcourez la Côte d’Ivoire, vous verrez que beaucoup d’Ivoiriens ne connaissent pas la CMU », a-t-il révélé et de se demander « pourquoi on a voté cette loi ».
Présent à cette Assemblée générale, Zadi Gnagna, président de la plate-forme nationale, centrale syndicale dont fait partie le SYNADSIO a interpelé de nouveau le gouvernement sur biens d’injustices que son organisation continue de subir et lui demande à « défaut d’organiser des élections professionnelles » qu’il reconnaisse la plateforme « comme centrale pleine et entière avec les avantages » liés à son statut.
Fulbert Yao