Lucien Agbia (Candidat) : «Je mise beaucoup sur les réformes internes»
Nous sommes à quelques heures de l’élection du nouveau président du Bureau Exécutif du Gepci. Est-ce que vous êtes prêt ? Comment avez-vous jugé la campagne électorale ?
Globalement la campagne s’est bien déroulée. Certes, il y a eu quelques passe-d’armes entre deux candidats. Mais, nous avons, au cours d’une réunion, pris les dispositions. Et rapidement, les choses sont rentrées dans l’ordre. Je pense que le Congrès va bien se dérouler. Nous partons sur la base d’une liste consensuelle. Cela va servir de rappel et de motivation à tout le monde pour payer les cotisations afin d’aider notre Groupement. Les cotisations ne servent pas qu’à voter. Mais à faire tourner l’organisation.
Quel programme avez-vous présenté pour espérer attirer les voix des éditeurs lors du vote de demain (Aujourd’hui. Ndlr) ?
Mon programme est subdivisé en trois axes. La première partie concerne les reformes internes. La deuxième partie concerne nos relations avec l’Etat, nos partenaires et tous les organismes d’appui. La troisième partie concerne le prestige et la réjouissance pour le Gepci. La partie sur laquelle je mets l’accent est la première partie. Je crois que nous avons besoin de rendre le Gepci efface. Tout le reste peut être résolu si le Gepci est au niveau opérationnel efficace. C’est pourquoi, je mise beaucoup sur les réformes internes. Notamment sur les modifications, le renforcement des capacités de l’équipe dirigeante permanente, les allocations, le renforcement des ressources humaines. Tout ce qu’il faut pour que le Gepci soit efficace. Après cette étape, on peut s’attaquer à tous les problèmes. Vous remarquerez que les problèmes présentés par les différents candidats sont de vieux problèmes, déjà connus. Ces problèmes ne datent pas de maintenant. A mon sens, on n’a pas pu les résoudre parce qu’opérationnellement nous ne sommes pas efficaces en termes de fonctionnement.
Quelle sera votre première action en cas de victoire ?
Ça sera de tout de suite m’attaquer aux reformes au niveau du Gepci. La première chose à faire, c’est donc de mettre en œuvre les reformes internes et un certain nombre de dispositifs. Il s’agit également d’adopter un budget qui pourrait permettre de mener nos actions. Cette action est rapide. Car, au bout d’un mois, nous pouvons terminer avec les reformes. De manière à ce que nous ayons les capacités d‘attaquer les autres problèmes comme les questions de la fiscalité, de la distribution, etc. Il faut donner une architecture d’efficacité à notre organisation commune. C’est une question de management.
Sy Savané Ousmane (Candidat) : «Que le meilleur gagne…»
Nous sommes à quelques heures de l’élection du nouveau président du Bureau Exécutif du Gepci. Est-ce que vous êtes prêt ? Comment avez-vous jugé la campagne électorale ?
Mon staff et moi, nous sommes dans un très bel état d’esprit. On a déroulé une campagne correcte. On a eu l’avantage de rencontrer tous les éditeurs qui sont sur la liste des votants. On a déroulé notre programme. On leur a expliqué nos motivations. Je crois que la campagne s’est bien passée. Après, ce n’est qu’un jeu électoral. Nous espérons que les élections se passeront dans de bonnes conditions. Et que le meilleur gagne. Parce que nous sommes tous les trois éditeurs. Nos programmes se ressemblent et se recoupent. Il faut juste souhaiter que les élections se passent dans de bonnes conditions. Et que le meilleur gagne.
On a assisté tout de même à une campagne agitée. Est-ce que les problèmes ont été levés pour aller sereinement à un vote sans contestation ?
Il faut remettre ces contestations dans leur contexte. Nous n’avons pas eu de protestation au niveau des candidats. Mais, au niveau des électeurs. J’explique. Une décision du bureau avait été prise pour que les électeurs à jour de leurs cotisations, jusqu’au 30 décembre, pourraient participer au vote. Cette information a été portée à tous les éditeurs. Ils avaient un mois pour se mettre à jour afin de pouvoir participer au congrès. Au 31 décembre, la liste a été arrêtée. Et, il a été mis à la disposition des candidats. La semaine dernière, un candidat a relevé des irrégularités au niveau de la liste. Il a relevé que 5 candidats seraient sur cette liste. Et que ces derniers auraient payé après les dates arrêtées par le Bureau. Après une réunion, ces 5 candidats ont été retirés. La liste est donc revenue à 31 électeurs. Ce qui pose problème, c’est plutôt un des candidats qui demande qu’on intègre des éditeurs qui souhaiteraient payer, malgré le délai prescrit. Nous disons non. Car pourquoi attendre à la dernière minute, à la veille des élections, pour se mettre à jour. Cela alors qu’on a eu trois ans pour le faire. Comment comprendre que des électeurs ont été retirés de la liste parce qu’ils ont payé en retard ? Et surtout comment comprendre qu’on veuille ajouter à la liste des électeurs qui n’ont pas encore payé, mais qui ont juste l’intention de payer ?
Quelle sera votre première action en cas de victoire ?
Si Dieu nous fait la grâce de nous porter à la tête du Groupement, la première action sera qu’on se retrouve. Car, on a bien vu que les programmes se recoupaient. Donc, on va travailler en synergie pour mettre en application notre programme. Notre force au Gepci réside dans l’union. Une fois à la tête du Gepci, nous allons œuvrer pour assurer la viabilité des entreprises de presse.
Lassana Zohoré (Candidat) : «Je fais confiance à mon programme»
Nous sommes à quelques heures de l’élection du nouveau président du Bureau Exécutif du Gepci. Est-ce que vous êtes prêt ? Comment avez-vous jugé la campagne électorale ?
Je crois que le moral est bon. Nous sommes vraiment sereins pour la journée de demain. Je pense que nous nous sommes suffisamment préparés pour remporter cette élection. Je fais également confiance à mon programme. J’ai travaillé pour attendre ce jour. J’ai confiance aux éditeurs.
On a assisté tout de même à une campagne agitée. Est-ce que les problèmes ont été levés pour aller sereinement à un vote sans contestation ?
Il y a eu effectivement pas mal de problèmes concernant la liste électorale. J’étais pour une élection inclusive. Mais, il s’est trouvé que dans le Bureau certains voulaient forcément une application stricte des textes. Ce qui n’avait pas été le cas pour tous les autres congrès passés. C’est la première fois de mémoire de membre les textes sont appliqués avec autant de rigueur. J’ai essayé de défendre ma position qui est que nous sommes dans une période difficile avec la Covid. Et qu’en 2020, toutes les entreprises ont été impactées. Malheureusement, je n’ai pas été suivi. Il y a donc eu des éditeurs qui ont été évincés. En plus de cela, il y a sur la liste 5 éditeurs qui n’étaient pas à jour de leurs cotisations. Moi, le deal que je proposais, c’est qu’on laisse tout le monde participer au Congrès. C’était ça l’idée. Mais, malheureusement encore là, je me suis heurté à l’intransigeance de certains. Ils ont préféré enlever les 5 noms plus les 11 éditeurs. Donc, on a en tout 16 éditeurs qui ne participeront pas au vote. Ces derniers ont tout simplement été exclus. C’est cela la vérité. Je suis allé vers les éditeurs. Car, mon parcours plaide à ma faveur. Et ensuite, j’ai déroulé mon programme qui s’articule autour des discussions avec la CNPS et les impôts. Ensuite, il faut s’attaquer à la question de la distribution de nos produits. Mon programme tient essentiellement en 13 points.
Quelle sera votre première action en cas de victoire ?
Pour ma première action, je vais rencontrer les éditeurs de presse pour leur dire merci. Ensuite, je vais travailler à ramener la cohésion au sein du Gepci. Je pense que cette histoire d’exclusion peut laisser des traces au niveau de notre organisation. Je vais donc m’atteler dès le début à rassembler tout le monde. Ensuite, nous allons nous attaquer aux dossiers brûlants que sont la CNPS, les impôts et la distribution. Trois ans, ce n’est pas long. Donc, je vais aller très vite.
Fofana Ali