Désignée comme sixième centrale syndicale de Côte d’Ivoire par un arrêté, la Centrale Plateforme nationale continue de végéter en dehors des autres organisations.
En courroux et à quelques jours de la fête du travail, les membres réunis en atelier ce vendredi 14 avril 2023 à Abidjan-Cocody, ont choisi de taper du poing pour faire changer les choses.
Ainsi, face à la presse, le président de la plateforme Theodore Zadi Gnagna a interpelé le gouvernement sur biens d’injustices que son organisation continue de subir et lui demande à « défaut d’organiser des élections professionnelles » qu’il reconnaisse la plateforme « comme centrale pleine et entière avec les avantages » liés à son statut.
« La plateforme nationale a utilisé la négociation jusqu’à maintenant, a utilisé tous les processus de conciliation, de contact avec les responsables tant du ministère de l’emploi, de la fonction publique, et du Premier ministre pour que justice soit faite. Mais aujourd’hui, on ne nous dit même pas à quand les élections professionnelles. Dans l’agenda du gouvernement, on n’en parle plus», a déploré Zadi Gnagna.
Pour le syndicaliste, s’il est vrai que personne n’ignore le rôle de l’organisation dans la régulation dans la paix sociale en Côte d’ Ivoire. Alors pourquoi, les élections professionnelles sont mises aux oubliettes.
«Nous pensons que le moment est venu. Quatre ans après que le gouvernement ivoirien permette à l’organisation qui lui a permis d’obtenir deux trêves sociales et de consolider la paix sociale avec la dernière trêve qui s’est passée dans les conditions que l’on sait, que la plateforme nationale soit reconnue dans ses droits. Nous demandons donc que le gouvernement ivoirien à défaut d’organiser des élections professionnelles qu’il nous reconnaisse comme centrale pleine et entière avec les avantages liés à notre statut.», a-t-il ajouté.
Il faut noter que c’est depuis 2019 qu’à l’issue d’un processus, la plateforme a été désignée comme sixième centrale syndicale de Côte d’Ivoire avec un arrêté. Des élections professionnelles étaient prévues opposant les six centrales syndicales. Mais au mois d’avril 2019, le gouvernement a suspendu le processus électoral qui n’a plus repris jusqu’à ce jour.
Fulbert Yao