Le ministre ivoirien de la communication et des medias Sidi Tiemoko Touré assure que l’État continuera à aider les médias ivoiriens, à la seule condition que les critères d’excellence soient respectés, dans un tweet, en marge de l’atelier pour l’élaboration du document National de la Politique de Communication (PONACOM) qui s’est tenu du 17 au 19 octobre à Grand-Bassam.
« Au cours du PONACOM, j’ai cru comprendre que certaines propositions veulent que le financement public accordé à la presse l’aide à mieux se structurer et à devenir plus professionnelle. C’est un point que je partage. L’État continuera à aider nos médias mais la seule condition est que les critères d’excellence soient respectés, conformément aux textes en vigueur. Ceci en prenant en compte les missions de service public des acteurs institutionnels », a écrit Sidi Touré.
Ce tweet du ministre Sidi Touré tombe dans un contexte de tensions entre les patrons de presse privée et la tutelle.
En effet, ces derniers, réunis au sein du Groupement des Editeurs de Presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) ont décidé vendredi d’une journée «presse morte» jeudi 25 octobre prochain pour réclamer l’aide publique à l’impression des journaux au titre de l’année 2018 qui tarde à être accordée, mais aussi protester contre le Fonds de soutien et de développement de la presse (FSDP), qui sur instruction ferme du Ministre de la communication et des médias, a octroyé une subvention d’un montant global de 706 000 000 FCFA à la société d’Etat Edipresse. En violation des règles de fonctionnement du FSDP dont l’aide est exclusivement dévolue à la presse privée.
Ils ont aussi décidé d’« attaquer par voie judiciaire, dans les jours qui viennent, cette décision illégale car Edipresse, au regard du décret d’application de 2007, n’est éligible à aucun fonds du FSDP ».
Fulbert Y.