24 heures après la décision prise par le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI), de ne pas paraître le lundi 17 septembre dans les kiosques, pour marquer leur «désaccord» sur la «réorientation de l’aide publique à l’impression » , le ministre de la communication et des medias s’est inscrit en faux devant les assertions des patrons de presse papier.
Ce vendredi 14 septembre, dans un communiqué, Sidi Tiemoko Touré souhaite rappeler avec la plus grande vigueur que, dans l’allocution du 25 janvier 2018, à l’occasion des vœux à la Presse, SEM Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, a évoqué sa décision d’augmenter de plus de 135% l’aide allouée à la presse entre 2016 et 2017.
Celle-ci n’ayant pas permis d’apporter une solution durable aux difficultés auxquelles fait face notre Presse, il a demandé au Ministre d’alors, en charge de la Communication, d’ouvrir des réflexions sur le mode de gestion de cette contribution de l’Etat, de façon à la rendre plus efficace. Aussi, a-t-il demandé que le décret de 2007, qui précise les conditions d’éligibilité des entreprises de presse aux ressources du Fonds de Soutien et de Développement de la Presse, soit strictement appliquées.
« Il est donc particulièrement nécessaire de ne pas créer d’amalgame ni générer de confusion : il n’a en aucun cas demandé la suppression de l’aide à l’impression, évaluée en 2017 à 701 100 000 FCFA au profit de 22 entreprises de presse. L’instruction, claire, renvoie à l’application stricte de critères réglementaires ».
Le Ministre de la Communication et des Médias rappelle que, le 22 août dernier, il organisait un atelier de réflexion sur l’aide publique aux médias et les 30 et 31 août, près de 100 experts réfléchissaient avec son département ministériel aux problématiques de la communication publicitaire, dans une démarche inclusive, constructive et collaborative. Les rapports lui ont par ailleurs été remis ce jeudi 13 septembre 2018. Il a également invité toutes les parties prenantes à contribuer à l’élaboration de la Politique Nationale de la Communication et des Médias 2018 – 2020, lors de l’atelier prévu en octobre prochain.
Pour rappel, Le Jeudi 13 septembre, à l’issue d’une Assemblée générale extraordinaire organisée à son siège à Adjamé, les patrons de presse papiers ont décrété le lundi 17 prochain «journée presse morte» pour marquer leur «désaccord» sur la «réorientation de l’aide publique à l’impression » des journaux vers d’autres priorités. Une situation qui ne serait pas faite, selon eux, pour arranger les choses dans ce secteur déjà sinistré à cause de la mévente des journaux.
Fulbert Y.