Le Secrétaire Général du Front Populaire Ivoirien (FPI, pro-Gbagbo), Dr ASSOA Adou, sera e mardi 31 mars 2020 à 11 heures devant la Cour de Cassation à la demande du Ministère Public.
Cette saisine de la Cour de Cassation par le Procureur est consécutive à la convocation erronée émise le samedi 21 mars 2020 par la Préfecture de police d’Abidjan qui voulait auditionner le Secrétaire Général le lundi 23 mars 2020 à 10 heures.
Le collectif des Avocats du Dr ASSOA Adou, par ailleurs ancien Ministre de la République, avait alors levé une exception de droit pour signifier à la Préfecture de police qu’elle n’avait pas cette compétence, en vertu des dispositions de la loi 2005-201 du 16 juin 2005 portant statut d’anciens chefs d’Etat, chefs d’institution et ministre.
Le Procureur a donc été contraint de se conformer à la loi en saisissant préalablement la Cour de Cassation à l’effet d’autoriser la justice à ouvrir une enquête sur l’ancien Ministre qu’est le Dr ASSOA Adou, Secrétaire Général du FPI.
Il semblerait qu’il soit reproché au Secrétaire Général du FPI d’avoir, par ses déclarations, incité les populations à des manifestations de rue dans plusieurs villes de l’intérieur du pays en vue de casses et saccages des centres d’enrôlement et de matériels d’enrôlement pour les cartes nationales d’identité (CNI).
Il est bon de rappeler que lors de la conférence de presse qu’il a animée le 11 mars 2020 au siège de son parti, le Secrétaire Général du FPI avait lancé : « le Front Populaire Ivoirien demande instamment à tous les ivoiriens d’envahir tous les centres d’enrôlement afin d’obtenir leur carte nationale d’identité pendant que nous nous battons ensemble pour obtenir sa gratuité ». Ce même appel a été réitéré le 15 mars 2020, à la tribune du meeting de l’opposition à Yamoussoukro.
Le Dr ASSOA Adou, invitait ainsi tous les ivoiriens à se faire enrôler selon les règles actuellement établies, en attendant qu’on obtienne la gratuité de l’opération. Aucun mot d’ordre appelant à de quelconques violences ou à des saccages des centres d’enrôlement et de matériels d’enrôlement, n’a été à ce jour lancé par le Secrétaire Général du FPI.
Au demeurant, les manifestations de rue qui ont été observées dans la semaine du 19 mars 2020, sembleraient plutôt être des protestations contre le projet de modification de la Constitution de novembre 2016. Ces mouvements de rue ne semblent donc pas liés au processus d’établissement des cartes nationales d’identité.
Fulbert avec SERVICE COMMUNICATION FPI