A 12 mois du scrutin présidentiel, le Rassemblement des Houphouétistes pour la Démocratie et la paix (Rhdp), vient d’offrir une feuille de route aux coordonnateurs régionaux et associés, au fin de mettre sur pied une machine électorale, utile pour la victoire en 2020.
Le parti a clôturé samedi un séminaire politique des coordonnateurs régionaux et associés, dans la capitale politique Yamoussoukro.
Une occasion idéale qui a permis à Adama Bictogo, Directeur Exécutif du parti de répondre à plusieurs préoccupations des médias.
Sans ambages, il est revenu sur la sortie de Guillaume Soro. Qui dans un tweet vendredi a révélé avoir infiltré le RHDP, ce qui lui a permis de déjouer des «pièges mortels».
En réponse à cette sortie de Guillaume Soro qui vise à créer la souspicion, Bictogo a dit ceci : «Quand tu fais des monologues à haute voix, soit tu n’es plus normal, soit tu t’entends toi seul et tu penses qu’on t’écoute. Je pense que c’est le cas de ceux qui nous agressent en ce moment».
A la question de savoir si les dirigeants du RHDP forçaient l’adhésion des cadres, comme le prétend l’opposition, M. Bictogo s’est voulu très clair.
«Le RHDP ne force personne. Mais le RHDP a une politique, a un programme de Gouvernement, qui permet à chacun et à chacune de sauver la dignité humaine», a-t-il martelé, invitant les détracteurs à laisser le parti en paix, s’ils n’ont pas d’arguments.
« Ils veulent faire leur plateforme. Qu’ils le fassent, mais qu’ils nous laissent en paix. Le 20 octobre [2020], les ivoiriens sauront choisir entre le RHDP qui est crédible, le RHDP qui a permis à la Côte d’Ivoire dix ans après d’être au niveau des grands pays et une plateforme à l’agonie qui veut présenter quelque chose », a-t-il déclaré.
Concernant l’affaire Jacques Mangoua, condamné le 3 octobre dernier, à cinq ans de prison ferme, pour détention de munitions et d’armes. Adama Bictogo, a souhaité que l’on fasse confiance en la justice et qu’on la laisse faire son travail.
«On est tous des hommes. Le rôle de la police, c’est d’interpeler tout ce qui est suspect. Donc, on ne peut pas commenter l’action de la police. On ne peut pas non plus commenter la justice. Le juge peut avoir des éléments aussi que nous n’avons pas. Pour être sûr. Je pense que ses avocats ont interjeté ou ont souhaité faire appel, donc laissons la justice faire son travail. Faisons confiance en la justice et laissons le droit être dit», a-t-il déclaré.
Tout en promettant un renforcement de la “politique de proximité” du parti, M. Bictogo a annoncé que la désignation du candidat se fera lors de la convention prévue en 2020. D’ici là, le parti tiendra le 7 octobre prochain, un giga-meeting à Yamoussoukro, où il construira bientôt un siège.
Fulbert YAO