La question de l’inscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale n’a pas échappé à la conférence de presse animée ce jeudi 25 avril 2024, par Cissé Bacongo, secrétaire exécutif du Rhdp.
Pour lui, c’est un « faux combat » engagé par le Ppaci. Un combat d’un candidat qui au regard des textes, ne figure pas sur la liste électorale. Pourtant, selon ses partisans, il sera bel et bien candidat et il va même gagner l’élection.
Bacongo a rappelé que c’est le Conseil constitutionnel qui a le pouvoir de décider qui peut se présenter à l’élection.
Il a insisté sur le fait que son parti n’est pas responsable des décisions d’éligibilité.
« Nous ne sommes pas juges constitutionnels. Cependant nous avons le droit d’émettre un avis qui n’engage que nous, et de dire que Laurent Gbagbo a un problème du fait d’une décision de justice », a t il déclaré.
L’actuel ministre gouverneur a critiqué le PPA-CI pour la « panique » et l' »agitation » que ce sujet semble provoquer au sein du parti, suggérant que la non-éligibilité de Gbagbo devrait être acceptée comme une réalité.
Il a également évoqué les événements du passé, rappelant que le mandat de Gbagbo à la tête du pays avait été marqué par des troubles et des violences.
« La présence de Laurent Gbagbo à la tête de notre pays a été la pire erreur de l’histoire de notre jeune Côte d’ivoire. Sa gestion a été émaillée de charniers, de tueries massives, de disparitions forcées, de dégradation massive du tissu socioéconomique et de dépravation des mœurs.Aucun investissement sérieux. Sa gestion a surtout été marquée par son incapacité à assurer la sécurité des ivoiriens et des ivoiriens qui a atteint son point culminant avec une rébellion. Laurent Gbagbo était pourtant, selon la Constitution, le garant de l’intégrité du territoire. Il devrait être poursuivi pour haute trahison, pour parjure….
Il ne pouvait en être autrement puisque Laurent GBAGBO n’avait jamais géré auparavant même pas une association. Il a rusé pour arriver au pouvoir, il a été élu par défaut, dans des conditions que lui-même avait qualifié de calamiteuses. C’est une triste et douloureuse parenthèse à vite refermer. Laurent Gbagbo sait qu’il n’est plus électeur, donc n’est plus susceptible de candidater à un quelconque poste électif dans notre pays. Il le sait lui-même. Et sa formation politique le sait aussi ».
« Quand j’écoute Gbagbo j’ai de la compassion pour lui. Quand j’écoute ses partisans, je suis doublement pris de compassion pour lui car j’ai l’impression que Gbagbo vit dans un monde virtuel. Il doit revenir au monde réel et accepter que le monde a changé. Sa place, c’est d’être opposant professionnel », a ajouté le secrétaire exécutif du Rhdp, soutenant qu’il « doit rester un opportuniste professionnel ».
Fulbert Yao