Le préfet d’Abidjan Vincent Toh Bi n’est pas content des perturbations dans certaines écoles d’Abidjan par des élèves qui veulent aller en congés de Noël avant la date prévue.
Dans une note publiée mercredi, il invite les parents à prendre leur responsabilité, et annonce des patrouilles et des gardes de police devant les écoles les plus difficiles.
Ci dessous la note du préfet
« PARLEZ UN PEU À VOS ENFANTS !!!
Hier et aujourd’hui, les cours ont été perturbés dans une dizaine d’établissements scolaires d’Abidjan.
Ces perturbations ont commencé dans certaines écoles d’Abidjan le 28 Novembre 2019.
La raison : des élèves, comme chaque année, veulent aller en “congés de Noël “, 03 semaines avant la date fixée par l’Education Nationale.
Où allons-nous si les élèves décident de leurs dates de vacances et du quantum horaire?
La Police patrouillera et fera des gardes devant les écoles les plus difficiles. Mais est-il normal que la Police soit l’organe qui oblige nos enfants à suivre les cours ?
Est-ce la Police qui forcera dans les têtes des enfants les cours de maths, de physique, de littérature ou d’art ?
Parents, prenez vos responsabilités. Contrôlez et parlez à vos enfants. Toute la communauté éducative commence à être exténuée par la turbulence de beaucoup d’enfants vis-à-vis de qui les parents ont totalement démissionné.
J’ai personnellement appelé au téléphone certains parents, dans le cadre de ma supervision des écoles. Ils ne savaient même pas que leurs enfants étaient les plus grands perturbateurs d’Abidjan. Et ils sont les premiers à venir se jeter en pleurs à nos bureaux quand s’applique aux apprentis perturbateurs la rigueur de la Loi.
Je le répète : l’Education, c’est la famille d’abord et l’Ecole ensuite. Soyez curieux si vos enfants rentrent plutôt que prévu de l’école, emportent dans leurs sacs des habits de rechange ou des armes blanches. Si possible, accompagnez les à l’école et parlez à leurs enseignants et à leurs éducateurs souvent.
Que chacun joue son rôle dans le système éducatif. L’avenir de notre pays en dépend.
VINCENT TOH BI IRIÉ,
Préfet d’Abidjan »