Le procès dit « ministère public contre Guillaume Soro et 19 autres » pour complot contre l’autorité de l’État se poursuivra le mercredi 16 juin prochain, avec les différents plaidoyers.
En attendant cette date, l’audition des accusés a pris fin jeudi, avec les dépositions de l’ancien ministre Alain Lobognon et du directeur général de l’autorité nationale de l’aviation civile (Anac) Sinaly silué.
Interrogé sur les faits de prolifération de fausses nouvelles, Alain LOBOGNON s’est défendu, en affirmant que ses coaccusés et lui sont victimes d’un coup monté.
« ici en Côte d’Ivoire les gens excellent bien dans les guerres de positionnement autour du chef de l’État. Il fallait juste écarter un opposant politique qui était devenu trop gênant», a déclaré l’ex ministre des sports.
Accusé également de fomenter un projet de déstabilisation du pays, le candidat malheureux aux législatives du 6 mars dernier, a précisé que jamais ses camarades et lui ont nourri un projet de complot contre l’autorité de l’État.
« Il n’y a rien eu, il n’y a eu aucun projet de complot. Il y avait un complot qui visait à écarter un opposant politique gênant », a-t-il martelé, plaidant pour la comparution de Méité Sindou, Président du comité d’organisation de l’accueil de Guillaume Soro, parce qu’il a son avis à donner dans cette procédure.
Il a également souhaité la présence des autres proches de l’ancien Président de l’Assemblée nationale qui ont été relâchés quelques mois après leur arrestation.
Intervenant à son tour, le Directeur général de l’Autorité nationale de l’aviation civile (ANAC), Sinaly Silué a affirmé que Guillaume Soro est responsable du détournement de l’avion qui le transportait à Abidjan sur le Ghana, car le Commandant de bord n’a signalé à la tour de contrôle aucun problème d’ordre technique.
« Pour moi si le Commandant de bord, seul responsable de l’avion n’a pas signalé de problème technique ou de problème métrologique et que l’avion a été dérouté cela veut dire que c’est le demandeur qui l’a fait dérouter», s’est-il justifié.
« Le Commandant de bord est le responsable de son avion. C’est lui seul qui prend des décisions. Moi, c’est M. Hamer qui était l’intermédiaire entre l’avionneur et nous qui nous a informé que l’avion serait dérouté sur Accra », a-t-il expliqué.
Fulbert Yao