Confrontée depuis quelques années à des difficultés liées essentiellement à la chute continue des cours mondiaux amorcée depuis 2012, le gouvernement ivoirien a arrêté mercredi en conseil des ministres trois importantes mesures visant à redynamiser la filière et améliorer les revenus des planteurs, producteurs, a annoncé le ministre de la communication et des médias, porte-parole du gouvernement, Sidi Tiémoko Touré.
La première mesure est un appui à l’accroissement par les opérateurs eux-mêmes de la capacité nationale d’usinage, en vue d’absorber toute la production locale. Cet appui se fera à travers des conventions spécifiques d’investissements avec l’état prenant en compte l’octroi de crédit d’impôt, sur une période maximal de cinq années.
La deuxième porte sur la prorogation de l’arrêté portant condition d’exportation des fonds de tasse et enfin la troisième est un appui à la mise en place d’un collège des producteurs en vue de la constitution de l’interprofession hévéa.
Pour le ministre Sidi, il était de bon ton que l’état de Côte d’ivoire puisse apporter des solutions vigoureuses pour sortir l’hévéa du marasme qu’il connait depuis quelques années, car « de 2011 à 2017, le verger de la Côte d’Ivoire a doublé pratiquement passant de 300.000 hectares à 600.000 hectares , ce qui amène cette spéculation à être 3e au rang des produits exportés aujourd’hui en Côte d’Ivoire et faire vivre pratiquement près de 1.600.000 personnes ».
Fulbert YAO