La Très honorable Julie Payette, gouverneure générale du Canada a quitté dimanche la Côte d’Ivoire, après une visite officielle de 72 heures.
Avant son départ pour le Nigéria, troisième étape de sa tournée africaine entamée au Burkina Faso le 24 octobre dernier, la gouverneure générale du canada a rencontré dans la ville de Grand-Bassam (banlieue d’Abidjan), sa Majesté Tanoé Amon Désiré, roi des N’Zima-Kotoko, et Guetia 2, la Reine mère, à l’occasion d’une rencontre traditionnelle au Palais royal des N’Zima, a-t-on constaté.
Au cours de cette cérémonie qui s’est déroulée dans la pure tradition N’Zima en présence de certains membres du gouvernement ivoirien et du vice-président Daniel Duncan, la gouverneure a reçu un diplôme qui fait d’elle « Reine mère » du peuple N’Zima-Kotoko.
Baptisée « Ebahima Akassi », Julie Payette a également reçu des présents de la cour royale.
Après cette distinction, Mme Payette a remercié ses hôtes pour avoir accueilli sa délégation avec une « chaleur ivoirienne qui est sans pareille ».
Elle a ensuite offert à la cour royale, « un bâton de parole », symbole de la culture Autochtone Québec : « Ce bâton de parole est utilisé par la personne qui veut parler, et dans ces sociétés très collégiale ou chacun veut s’exprimer, ce bâton donne la parole à quelqu’un et les autres doivent l’écouter et je crois que cela pourrait servir peut être même dans vos délibérations, discussions et dans vos conversations», a-t-elle expliqué à ses hôtes.
Pour finir, elle a laissé un écrit sur le livre d’or de la cour royale en ces termes: « réconciliation et entente cordiale ». Un message bien choisi puisse qu’il intervient dans un contexte, de crise postélectorale dans la ville.
En effet, certaines populations accusent le Roi de s’être immixé dans les résultats des dernières élections municipales et de rouler pour le candidat de la coalition au pouvoir (RHDP), Jean Louis Moulot, vainqueur des élections municipales 2018, à Grand Bassam. Ces dernières ne manquent pas les occasions pour manifester.
Fulbert Y.