Dans le cadre de la lutte contre la résistance aux antimicrobiens, le projet de l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI ) a réuni une vingtaine de participants du domaine de l’aquaculture, de l’agriculture et de la santé humaine à un atelier de validation du guide de bonnes pratiques et la prévention des risques liés à la Résistance Antimicrobiens (RAM), les 23 et 24 janvier dernier à Cocody.
Le but du projet est de promouvoir les bonnes pratiques nécessaires à l’activité des éleveurs aquacoles et cultivateurs de maraichers ainsi que d’identifier les bactéries résistantes émergentes dans ces écosystèmes et l’environnement afin de proposer des alternatives de gestion durable du risque sanitaire.
Ouvrant la cérémonie, le professeur Guessennd Nathalie, point focal national RAM à au nom de la Directrice de l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, Prof Mireille Dosso remercié tous les participants d’être venus à cet atelier pour apporter leur pierre à l’édifice de la sécurité alimentaire en apportant leurs observations et inputs pertinents pour l’amélioration de ce guide qui doit être une boussole pour les pisciculteurs. Elle a profité pour inviter les participants à être des sensibilisateurs en adoptant les bonnes attitudes afin d’éviter les risques sanitaires dans l’utilisation non maitrisé des antimicrobiens dans les environnements piscicoles et maraichères. Il faut arriver à avoir un impact socio-culturel par la sensibilisation au changement de comportement des acteurs et aboutir à un impact scientifique par la production de donnée de surveillance sur l’état de la situation sur la RAM dans les écosystèmes aquacoles, maraichères, élevage péri-urbain et urbain et l’abattoir.
Prenant la parole, le Prof. Céline Loba épouse Kacou, enseignant chercheur à l’École Normale Supérieure d’Abidjan, spécialiste en hydro biologie et en pisciculture, a signifié que cet atelier de validation du guide permettra aux pisciculteurs d’avoir des attitudes à adopter avant l’installation de la ferme piscicole et pendant l’activité.
Pour elle, il est important de traiter les eaux de vidange des bassins piscicoles avant de les déverser dans la nature. Ce guide permettra d’édifier toute la chaîne à travers les différents comportements à adopter.
» Cet atelier répond beaucoup à nos attentes. Les matières sur lesquelles nous travaillons sont destinées à la consommation humaine et par conséquent, il faudrait que en amont nous soyons sûr de la qualité de ce qui est produit et de l’environnement dans lequel ils sont produits de telle sorte que la sécurité alimentaire de la population en terme de poisson soit garantie » a suggéré Martin Atta, président de l’association nationale des aquaculteurs de Côte d’Ivoire ( ANAQUACI) ;
Pour Mlle Kouassi Amenan Rose, Ingénieur Agronome, chef de service contrôle qualité et conditionnement des produits végétaux à la direction des protections des végétaux de contrôle et de la qualité, ce guide a pour objectif de prôner les bonnes pratiques pour la culture des maraîchers en évitant l’utilisation répétée des produits phytosanitaires.
« Le fait de dépasser les doses prescrites des produits phytosanitaires peuvent entrainer la résistance aux antimicrobiens. Tout ceci vise à protéger la santé du consommateur qui doit se nourrir sainement » a-t-elle renchéri
Quant au Dr Diané koua Maxime Chercheur à l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire, il a affirmé que ce guide est mis en place pour que les acteurs puissent abandonner les anciennes et mauvaises habitudes et qu’ils adoptent des méthodes plus écologiques, plus efficaces pour produire des poissons sains pour que tous ceux qui consomment aient une bonne santé.
Notons que les structures telles que le Centre Ivoirien antipollution (CIAPOL), l’Institut Pasteur de Côte d’Ivoire (IPCI) et l’Université Nangui Abrogoua (UNA) ont pris part à cet atelier.