La jeunesse de l’ouest a décidé de faire de l’épineuse question de l’insertion de la jeunesse dans le tissu professionnel ainsi que la promotion des jeunes cadres de la région son cheval de bataille.
A l’effet d’informer l’opinion sur cette initiative, le président de la plateforme en Marche Pour le Développement (EMD, qui réunie plusieurs associations) Daniel Ninsemon, a animé une conférence de presse mercredi dernier à Yopougon (nord d’Abidjan) pour informer du lancement de « l`appel du Cavally ».
Cette activité sera suivie d’une tournée nationale et d’un forum dans le Cavally, qui rassemblera plus de 2000 jeunes issus de 200 organisations dans les prochains jours.
Daniel Ninsemon a expliqué que «le message qui sera divulgué pendant cette campagne et toute cette tournée, sera un message d’espoir pour une jeunesse qui est désœuvrée»
Il a déploré en outre les inégalités de chance pour la jeunesse ivoirienne dans la quête de l’emploi notamment
« Nous sommes à la veille d’une année électorale. Nous ne pouvons pas aller en 2020 avec des bilans macabre au niveau de l’insertion de la jeunesse pour nos organisations et demain nous retrouver face à face en train de nous entre-déchirer pour des billets de banque.», a-t-il prévenu.
« Nous voulons sortir des débats contradictoires des chiffres. Il faudrait qu’on puisse se concentrer à la réalité sur le terrain», a-t-il insisté.
«Nous avons décidé de nous intéresser à ce qui est important pour nous, c’est-à-dire notre insertion socioprofessionnelle. Et c’est là que nous allons attendre tous ceux qui en 2020 qui voudront briguer la magistrature suprême, c’est en ce moment là que nous allons les attendre à l’heure du bilan », a-t-il prévenu.
Il a annoncé par ailleurs que ce forum permettra d’identifier les préoccupations urgentes et les soumettre aux autorités compétentes pour une meilleure prise en charge avec la mise en place d’un compendium.
Convaincu que seuls les assises et forums, ne peuvent changer la situation des jeunes, il a invité les autorités à privilégier les résultats sur le terrain.
«Je pense qu’au-delà des états généraux, il y a beaucoup d’activités précédentes, comme les assises de la jeunesse pour faire le bilan au niveau de la jeunesse et chaque organisation a dressé son bilan et chaque année, chaque organisation fait son bilan , chaque année, on est toujours devant les mêmes portes, chaque année on frappe toujours les mêmes portes . on n’a pas de réponse, on fait des assises, on fait des forums et la situation ne change pas.
Ce n’est pas le nombre d’activité qui est important, ce n’est pas la mobilisation et le nombre de participant qui est important, ce qui est important pour la jeunesse ivoirienne, ce sont les résultats sur le terrain. Ce qui nous importe, ce sont les résultats sur le terrain. Est-ce que quand, nous sortons de ces assises de ces forums, est ce que notre situation change ?», a-t-il questionné.
Fulbert YAO