Le premier séminaire interministériel marquant le lancement des activités de l’Académie internationale de lutte contre le terrorisme qui sera bâti en Côte d’Ivoire s’est ouvert lundi matin à Abidjan autour du thème : «Lutter contre le terrorisme aujourd’hui : réflexion, action et coordination».
La cérémonie d’ouverture de ce séminaire de 48 heures enregistre la présence de plusieurs membres du gouvernement ivoirien, du ministre de l’Intérieur du Nigéria et de l’Ambassadeur de France e Côte d’Ivoire.
Le diplomate français Gilles Huberson a rappelé à cette occasion que son pays et la Côte d’Ivoire ont la volonté commune d’installer une Académie qui sera unique en Afrique.
Selon lui, elle va aussi servir à «certaines unités qui voudraient s’acclimater avant une opération des Nations Unies de maintien de la paix, certaines forces spéciales pourraient venir. Également pour s’entrainer avant d’aller projeter»
Quant au ministre ivoirien de la Défense, Hamed Bakayoko, il a révélé qu’une partie de l’école sera livrée à la mi 2019 et la totalité à la fin de la même année.
Hamed Bakayoko a aussi souligné que ce symposium vient à temps en raison de la menace djihadistes dans le monde.
S’agissant de la lutte contre le terrorisme sur le territoire ivoirien, le ministre a assuré que la Côte d’Ivoire a «beaucoup progressé» depuis l’attentat contre la station balnéaire ivoirienne de Grand-Bassam en 2016
«Nous avons beaucoup progressé. L’attentat de Bassam a permis de mettre en place en réseau tous les services de renseignement de la sous région, et ça donné des résultats », a affirmé le ministre Hamed Bakayoko, lors d’un point de presse.
« L’enquête de Bassam a eu des conséquences au Burkina, il y a eu des arrestations au Burkina, il y a eu des arrestations au Mali et même au Sénégal, parce que le croisement des informations entre les services d’enquête dans nos différents pays, ont permis à chaque pays de faire sa part de tâche qui a donné des résultats satisfaisants», a souligné Hamed Bakayoko.
A noter que Plusieurs panels meubleront le séminaire d’Abidjan. Le premier séminaire aura pour thème : les groupes terroristes en Afrique de l’ouest, répartition, modes d’action, recrutement et financement. Le Deuxième panel portera sur la neutralisation et traitement judiciaire, les capacités d’action indispensables : expériences croisées africaines et françaises. En fin le Troisième panel abordera la question de l’exploitation du renseignement et mise en œuvre des réponses impératives de la coordination.
Fulbert YAO