Le président du Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci), Patrice Yao et certains de ses collaborateurs ont échangé lundi avec les journalistes pour prendre l’opinion à témoin sur un certain nombre de réalités que les entreprises de presse vivent à savoir l’augmentation du coût d’impressions des journaux et la question de la distribution par Edipresse.
Sur le coût d’impressions, le président du Gepci a fait savoir que depuis le mois de décembre 2018, le prix unitaire des journaux a augmenté de 15 à 25 fcfa en fonction des trois imprimeurs de la place (Olympe, Fraternité Matin et Sud Action Média), qui justifient leur mesure par la hausse du coût du papier.
Cette augmentation rajoute 800.000f aux charges mensuelles pour les quotidiens tirant 4000 exemplaires et 1.200.000 F pour ceux tirant 5.000 exemplaires.
Bien que touché de plein fouet par cette mesure qui vient gonfler leurs charges, Patrice Yao a assuré que pour les Editeurs, il n’est pas question d’augmenter les prix des journaux, actuellement entre 300 et 500 fcfa) car ce serait une décision suicidaire pour les lecteurs.
« Eux (imprimeurs NDLR), ils ont répercuté le cout des papiers sur l’impression. Mais nous avons décidé que les prix des journaux n’augmenteront pas, malgré les charges que nous avons en ce moment», a-t-il indiqué
Pour permettre aux entreprises de presse de supporter les nouvelles charges, Patrice Yao demande à l’Etat de les accompagner.
« Nous invitons les autorités à pouvoir prêter une oreille attentive à toutes les doléances que nous avons soumise lors de la présentation des vœux au président de la république. Il serait important de jeter un regard attentif sur la demande de l’aide à l’impression pour nous permettre de pouvoir supporter nos charges et aussi faire face à un certain nombre de préoccupations que nous évoquions depuis lors. Parce que autrement si on ne le fait pas et que nous sommes obligés de supporter ces charges, la situation que le groupe olympe a vécu en dégraissant, c’est la situation que va connaitre l’ensemble des entreprises de presse de Côte d’Ivoire», a indiqué Patrice Yao.
Sur la question de distribution des journaux faite par Edipresse, le président du Gepci a estimé que le mode de gestion d’Edipresse est dépassé car elle n’a pas encore intégré un certain nombre de mécanismes, contestant par ailleurs le chiffre de 30% de bond avancé par Edipresse.
Pour lui, si Edipresse continue sur cette lancée, elle risque de tuer la presse ivoirienne.
Fulbert YAO