Le gouvernement ivoirien est d’accord pour la reprise des élections au niveau des CEI locales, telle que demandée par la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP).
Le Premier Ministre par intérim Hamed Bakayoko, en présence des membres du gouvernement l’a fait savoir ce mardi au cours d’une séance avec les membres du corps diplomatique à la primature.
Selon le ministre d’Etat, le gouvernement est « d’accord pour qu’en application de l’ordonnance du 4 mars, le PDCI puisse venir et au niveau de la commission centrale et au niveau des commissions locales » et que des élections au niveau des commissions locales soient organisées « pour tenir compte de cette présence et arriver à un meilleur équilibre tel que souhaité par la cour»
Toutefois, le ministre d’Etat a rappelé que le PDCI, a un délai pour désigner ses représentants tant dans la commission centrale que dans les commissions locales.
«Il faut qu’on se le dise, la volonté du gouvernement c’est d’organiser les élections au 31 octobre 2020, donc par rapport à cela, il faut bien que ces choses se fassent dans un certain délai. Passé un certain délai, la CEI sera obligée de tirer les conséquences de la présence ou non du PDCI. C’est important pour nous de prendre à témoin la communauté internationale. La CEI de son coté, mène des actions auprès des autres partis pour que nous soyons tous représentés », a-t-il souligné.
Au terme des échanges, Philippe Poinsot, coordonnateur Résident du systeme des nations unies a dit avoir pris « bonne note de propositions faites par le gouvernement pour, dans la mesure du possible, de façon réaliste rendre possible certaines des recommandations de la cour africaine et dans l’ensemble constater que la loi telle que votée n’a pas été remise en cause par la cour africaine. Sur cette base, nous avons eu un échange sur un certain nombre de dimensions qui permettraient d’aller vers des élections apaisées, ce que nous souhaitons, ce que tous les ivoiriens et ivoiriennes souhaitent ».
Fulbert YAO