Le gouvernement ivoirien a jugé mercredi « partisan » le rapport de Amnesty International publié lundi sur la détention de l’opposant ivoirien Affi N’Guessan et d’autres détenus dans le cadre de la crise liée au scrutin présidentiel.
« Ce qui est à relever dans cette déclaration d’Amnesty international, c’est la singularité partisane de cette déclaration qui fait fi des efforts entrepris du gouvernement dans un contexte sociopolitique particulier qui prévaut en Côte d’Ivoire. », a déclaré le porte-parole du gouvernement Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres.
Lundi dans un rapport Amnesty International a porté des allégations contre les partisans de Ouattara. Il a demandé « aux autorités ivoiriennes d’enquêter sur ces violences sanglantes et de traduire en justice les responsables », dans un communiqué.
Amnesty International a exigé par ailleurs la libération immédiate de l’opposant Pascal Affi Nguessan.
Le ministre sidi Touré s’est insurgé en contre les » allégations non circonstancier et souvent sans fondements » de l’ONG. Pour lui, cela » dénote du caractère orienté de ce communiqué »
« Nous avons constaté en l’occurrence certaines contrevérités dans le contenu du communiqué. Dans la liste de ces contrevérités, il faut relever qu’en état actuel des choses en Côte d’Ivoire, pour toutes les personnes mises en cause, leur arrestation n’est aucunement arbitraire. »
Pour le porte-parole du gouvernement ivoirien « leur arrestation n’est aucunement arbitraire », citant le procureur de la République qui au regard des infractions notamment passibles de poursuites au vue de la loi pénale, a engagé des poursuites judiciaires.
Le leader de l’opposition Affi Nguessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), a été arrêté en début du mois, alors qu’il se rendait dans sa ville natale Bongouanou.
Il avait appelé avec l’ancien président Henri Konan Bédié à la désobéissance civile et au boycott de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020, ce qui a engendré des violences et 85 morts.
Fulbert Yao