Depuis quelques mois, le Gouvernement ivoirien, dans sa volonté de lutter contre les malversations et la mauvaise gestion des deniers publics, a lancé l’Opération Mains Propres à travers des audits dans les entreprises publiques.
Les premiers audits commandités au sein de quatre entreprises dont l’Autorité de Régulation des Télécommunications de Côte d’Ivoire (ARTCI), la Nouvelle Pharmacie de la Santé Publique (NPSP), l’Agence de Gestion et du Développement Industriel (AGEDI) et l’Agence de Gestion Foncière (AGEF) ont conduit à la suspension des responsables de ces sociétés d’Etat et la mise sous mandat de dépôt de certains.
Dans le courant de ce mois de novembre 2021, des Directeurs Généraux de Structures Publiques ont été démis de leur fonction notamment au Fonds d’Entretien Routier (FER) et à l’Agence nationale du service universel des Télécommunications (ANSUT).
Le vendredi 12 Novembre 2021, selon des sources concordantes, des responsables et autres cadres de la Société Ivoirienne de Construction et de Gestion Immobilière (SICOGI) ont été interpellés par la police économique.
Le Mouvement Ivoirien des Droits Humains (MIDH) salue ces actions du Gouvernement qui visent à ‘‘…promouvoir la transparence et l’obligation de rendre compte dans la gestion des finances publiques’’.
Le MIDH, tout en saluant cette action du Gouvernement, l’invite à rendre public les résultats des audits et à engager les actions nécessaires à l’encontre de l’ensemble des personnes mises en cause, sans discrimination.
Le MIDH engage le Gouvernement et le Parlement à prendre les textes obligeant la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernement et la Cour des comptes à rendre leurs rapports publics et accessibles à la population.
Le MIDH invite également le Gouvernement et le Parlement à prendre les dispositions législatives utiles afin de rendre obligatoire par la Haute Autorité pour la Bonne Gouvernance la publication de la liste des personnes assujetties à la déclaration des biens et celle des personnes qui refusent de s’y soumettre. Ces dernières devront être, sans délai, démises des fonctions à elles confiées.
Le MIDH qui œuvre à la moralisation de la vie publique, suit avec beaucoup d’intérêt l’évolution de la situation.
Le Président du Conseil d’Administration
BAMBA Drissa