Le PNUD et la Coordination Africaine des Droits de l’Homme pour les Armées (CADHA) ont facilité sur 04 jours un dialogue inclusif entre leaders communautaires et religieux et les FDS. Cet atelier de dialogue a aussi été le cadre de renforcement des capacités des différents acteurs sur les droits de l’Homme, la police de proximité et prévention du terrorisme, la participation des femmes et des jeunes à la prévention contre l’extrémisme violent, les législations sur le terrorisme et le code d’éthique et de déontologie militaire.
La Côte d’Ivoire est confrontée depuis quelques mois à l’expansion de mouvements extrémistes violents et à une recrudescence d’attaques de groupes armés non identifiés. La vulnérabilité du pays à cette menace terroriste s’expliquerait par la proximité géographique et socio-culturelle des régions du Nord avec le Burkina Faso et le Mali où de nombreuses attaques sont enregistrées depuis plusieurs années. En effet, La Côte d’ivoire partage dans sa partie nord une frontière de plus de 1 000 km avec ces 2 pays. La situation sécuritaire de plus en plus instable dans ces pays voisins laisse craindre une contagion de la violence extrémiste dans la partie septentrionale de la Côte d’Ivoire.
L’atelier a permis à 70 participants d’être outillées sur la collaboration civilo-militaire dans la prévention du terrorisme, la nécessité de la lutte participative et inclusive contre le terrorisme et de du respect des droits de l’homme et du droit international Humanitaire dans la lutte contre le terrorisme. Ces participants se sont engagés à être des relais de cette formation dans leurs localités et casernes respectives.
Pour rappel, le Ministère des Affaires Etrangères de la République Fédérale d’Allemagne et le PNUD ont conclu un accord pour mettre en œuvre le projet « Engagement des jeunes et des femmes pour la prévention des crises, la stabilité sociale, la consolidation de la paix et la réduction de la violence communautaire dans le nord de la Côte d’Ivoire », qui constitue une contribution à la lutte contre la fragilité dans les zones nord frontalières.
Ce projet vise à accroître la stabilité sociale et renforcer l’inclusion socio-économique des jeunes et des femmes dans le Nord du pays. Plus précisément, le projet contribuera au : (i) renforcement de la gouvernance communautaire et de la capacité des autorités locales en matière d’état de droit ; (ii) soutien de la résilience communautaire par le développement d’opportunités économiques et d’activités génératrices de revenus pour les jeunes hommes et femmes ; et (iii) renforcement des capacités des jeunes hommes et femmes pour la prévention de l’extrémisme violent et le renforcement de la cohésion sociale dans les régions frontalières nord de la Côte d’Ivoire.
Fulbert Yao avec Sercom