Le président du groupe de la Banque africaine de développement Akinwuni A. Adesina a assuré mardi que l’avenir de l’économie africaine du continent s’annonce de plus en plus prometteur.
Akinwuni A. Adesina qui s’est exprimé, lors d’un déjeuner annuel de l’institution bancaire, en l’honneur des Ambassadeurs de ses États membres accrédités en République de Côte d’Ivoire, a dressé le bilan du continent.
Selon lui, les Perspectives économiques en Afrique 2019, montre que la performance économique générale a continué de progresser en 2018, avec une croissance du PIB réel estimée à 4,1 %. Le taux de croissance devrait s’établir à 4 % en 2019 et 4,1 % en 2020. Cette progression est forte, surtout lorsqu’on la compare au taux de 2,1 % enregistré récemment, en 2016.
Il a également souligné que 40 % des pays africains devraient enregistrer une croissance d’au moins 5 % en 2019, à la faveur de la reprise des cours des produits de base et de la stimulation de la croissance intérieure par la demande nationale et les investissements dans l’infrastructure.
Evoquant les investissements de l’institution, Akinwuni A. Adesina a fait savoir que la Banque a investi plus d’un milliard de dollars pour appuyer le financement du commerce en Afrique, ce qui a permis de soutenir 111 transactions dans 43 pays, et de susciter des échanges intrarégionaux d’une valeur de 7 milliards de dollars.
La Banque a aussi investi 1 milliard de dollars dans AfreximBank, dont 650 millions de dollars de lignes de crédit pour le financement du commerce, et 350 millions de dollars pour l’assurance du commerce.
« Nous avons également investi 630 millions de dollars dans la First Rand Bank et AbSA en Afrique du Sud, pour appuyer l’élargissement de l’accès au financement du commerce pour 20 pays », a poursuivi le Banquier, ajoutant que « les investissements directs étrangers en faveur des pays ayant bénéficié du Pacte ont augmenté de 36 %, au moment où ceux en faveur du reste des pays du continent affichaient une baisse de 42 % ».
Akinwuni A. Adesina a aussi rappelé que des reformes sont à revoir notamment la libre circulation des personnes. Car selon lui, certes, des progrès ont été enregistrés, mais beaucoup reste à faire.
« Cet indice montre, pour 2018, que les Africains n’ont pas besoin de visas pour entrer dans 25 % des pays ; qu’ils peuvent obtenir des visas à l’arrivée dans 24 % des pays seulement ; mais qu’ils ont toujours besoin de visas pour entrer dans 51 % des pays», a-t-il indiqué, appelant à « faire tomber tous les murs à travers le continent».
Fulbert W. YAO