Le président du Conseil régional du Gbèkê (Centre), Jacques Mangou, a été reconnu coupable de « détention illégale de munitions de guerre sans autorisation administrative », jeudi à Bouaké, et condamné à cinq ans de prison ferme, a constaté l’AIP au tribunal de première instance de cette ville.
Le juge en charge de l’affaire a suivi le réquisitoire du procureur qui a réclamé, lors du procès, la condamnation de M. Mangoua à cinq ans de prison.
Cette affaire fait suite à la découverte, le 21 septembre, de 991 munitions de guerre de 7, 62mm, 49 munitions de fusil de type calibre 12 et 40 nouvelles machettes, dans une niche à la résidence privée du président du Conseil régional du Gbèkê, à N’guessankro son village d’origine situé dans la sous-préfecture de Bodokro.
Les avocats de l’accusé ont argué qu’au moment de la découverte de ces munitions, leur client n’était pas présent N’guessankro. Ils ont estimé que les outils de guerre ont dû être introduits dans la résidence de Jacques Mangoua par des personnes qui ont pu escalader le portail.
Leur client, ont-ils justifié, n’est pas revenu au village depuis la Pâques, estimant que la découverte d’un objet chez une personne n’en fait pas nécessairement le propriétaire.
Le parquet a pour sa part attaqué cette argumentation de la défense par le fait que M. Mangoua, selon le procureur, n’a pas pu prouver que l’objet d’accusation ne lui appartient pas. Le procureur a, entre autres preuves, évoqué l’absence de trace sur les murs de la résidence, pour battre en brèche alibi de l’escalade de la clôture donné par la défense.
Cette peine de prison est assortie d’une amande de 5 millions de FCFA.
(AIP)