L’éducation est une affaire de tous. Pour Lamoussa Djinko, le président du Renouveau démocratique, parti d’opposition ivoirienne, il faut repenser, tout le système éducatif.
Ce sujet d’intérêt national, était au centre de sa septième conférence thématique ce vendredi 15 mars, au siège du parti, à la Riviera-Attoban (commune de Cocody).
L’opposant a égrainé toutes les failles de l’école depuis le décès de feu le président Félix Houphouet Boigny jusqu’à à ce jour.
Il a salué par ailleurs le travail abattu par le président Alassane Ouattara pour rehausser le système éducatif dont il a hérité. Mais estime que des problèmes subsistent.
« Au renouveau démocratique, nous reconnaissons que le président Alassane Ouattara a fait beaucoup. Mais Ça ne suffit pas. Le revenu qu’il a, ne peut pas tout faire. Nous proposons qu’il fasse une réorientation du système, du modèle économique. il a choisi une politique qui n’est pas différente du président Houphouet, du président Bédié.
Si on reste sur cette voie, vous donnez cinq , ou dix au président Ouattara, on aura le même problème », a-t-il martelé.
Lamoussa Djinko situe le problème de l’éducation à trois niveaux: 1-les enseignés ( élèves et étudiants); 2- les enseignants (institutueurs, professeurs du secondaire et du Superieur) et 3- le système.
Il pense que les élèves et étudiants, manquent de conditions propices à l’apprentissage et d’une formation adéquate. En raison d’une situation familiale précaire, d’un accès limité au matériel didactique et à la bourse.
Concernant les enseignants, Lamoussa Djinko estime qu’ils ne sont pas assez valorisés, étant “confrontés, selon lui, à des difficultés et “sans aucune augmentation de salaire”.
suivant la vision citoyenne du Renouveau démocratique, il a proposé douze solutions.
Il demande entre autres la suppression de l’entrée en sixième, l’entrée en seconde, et le Baccalauréat, afin d’éduquer tous les ivoiriens
Pour lui, « Ce sont des modèles qui n’ont pas marché depuis que nous sommes indépendants. Nous filtrons tout et nous sommes étonnés de voir que notre système social est perturbé parce que la plupart de ces jeunes , une fois qu’ils ont échoué, sont dans la rue ».
Il demande par ailleurs de construire des infrastructures scolaires et universitaires pour combler l’écart entre la demande et les capacités d’accueil du système éducatif.
Lamoussa Djinko souhaite qu’un accent particulier soit mis sur les ressources humaines. Lever le niveau d’étude des enseignants avec une formation continue de formateur; Que la capacité du matériel dictatique soit renforcée.
Il plaide en outre pour le changement du système d’étude universitaire et une augmentation des salaires des enseignants.
Fulbert Yao