L’Assemblée générale élective du 11 février prochain va couronner les élections en vue du renouvellement des organes de la Chambre nationale des métiers de Côte d’Ivoire (CNM-CI).
La longue marche vers le renouvellement des instances de la Chambre nationale des métiers de Côte d’Ivoire (CNMCI) connaîtra son apothéose, ce samedi 11 février prochain à l’hôtel Président de Yamoussoukro. L’information a été livrée par le président du Comité électoral, en la personne Bouakary BERTE, ce jeudi 2 février lors d’un point-presse organisé dans les locaux de la Direction générale de l’Administration du Territoire (DGAT), siège électoral de la CNM. 123 élus issus de l’élection des présidents des Comités interprofessionnels départementaux (CID), le 8 janvier dernier, éliront le président de la CNMCI pour la mandature 2023-2028 parmi les 12 présidents des chambres régionales. A neuf jours du 4è scrutin, qui vient boucler la série des élections au niveau du renouvellement des organes de la CNMCI, les trois premiers candidats qui vont animer cette élection sont connus. Les candidatures se sont dégagées de la branche Bois et assimilés, mobilier et ameublement ainsi que de la branche textile, habillement cuir et peau. Les 10 autres branches d’activités absentes pour l’heure de la liste des candidats concernent les branches agroalimentaire alimentation et restauration ; mine et carrière, construction et bâtiment ; métaux et construction métallique, mécaniques, électromécaniques, électronique, électricités et petites activités de transports ; audiovisuelle et communication ; hygiène et soins corporels ; artisanats et décorations. Que de chemins parcourus par les membres du comité électoral avant de poser leur valise dans la Principauté le week-end surprochain. « Le processus s’est bien déroulé dans l’ensemble. Jusqu’à présent, nous n’avons eu aucun incident. Tout ceci traduit la maturité des artisans qui ont compris l’enjeu de ces élections. L’enjeu est de doter la CNM d’organes légitimes pour la mandature 2023-2028 dans le respect des dispositions réglementaires en vigueur », a indiqué le conférencier.
Les enjeux d’un scrutin consulaire traditionnel
Le renouvellement des organes de la CNM revêt, cette année, une dimension particulière. Il se tient dans un contexte marqué par la réalisation de l’ambitieux programme « Vision 2030 », dans lequel la transformation structurelle de l’économie occupe une place importante. L’Etat entend donc s’appuyer sur la contribution de l’artisanat, l’un des plus grands secteurs pourvoyeurs d’emplois et de richesses, pour résorber la question du chômage des jeunes. Le processus de renouvellement des instances de la Chambre des métiers donnera un nouvel élan à la politique de professionnalisation et de formalisation du secteur de l’artisanat. Pour l’État, les enjeux sont multiples selon Bouakary BERTE. « Premièrement, il s’agit de doter la Chambre des métiers d’organes élus conformément au texte de cette Chambre consulaire d’Etat. Deuxièmement, c’est de donner un signal pour la formalisation du secteur de l’artisanat avec des élus auxquels les conditions de l’élection ont imposé un début de formalisation. Enfin, pour l’Etat, c’est d’avoir des interlocuteurs pour dynamiser le secteur. Ces élections constituent une manière d’organiser le secteur de l’Artisanat. Il y a une guerre de chiffres. D’aucuns parlent de 5 millions d’artisanat, d’autres même vont au-delà de tout cela. La réalité c’est que ce secteur jusqu’à présent n’a pas la bonne organisation qu’il faut. En faisant en sorte qu’il y ait de bonnes élections, l’Etat veut amener ce secteur à connaître une meilleure organisation. D’abord à travers la désignation de leur représentation avant de passer à un stade de formalisation de ce secteur », a affirmé le Préfet hors grade lors d’une interview accordée dans nos colonnes.
Isaac K.