Le ministre en charge de la réconciliation nationale Kouadio Konan Bertin peut compter sur le collectif des victimes des crises en Côte d’Ivoire (CVCI) pour mener à bien sa mission . L’association est prête pour aller à la réconciliation nationale, mais sous conditions.
Selon le président du collectif Issiaka Diaby, que nous avons joint lundi, ces conditions sont notamment celles du respect de leurs « droits essentiels et fondamentaux ». Plus précisément, le CVCI souhaite l’indemnisation totale de ces membres, la scolarisation des orphelins, l’aide aux mutilés pour qu’ils retrouvent leur dignité, l’exhumation des corps des victimes, une justice équitable et crédible pour mettre fin aux regains de violence…
Cet engagement du CVCI intervient quelques jours après sa rencontre avec le premier ministre, ministre de la defense Hamed Bakayoko.
Au dire de M. Diaby, à cette rencontre, les victimes ont soumis au chef du gouvernement ivoirien leurs préoccupations et leurs attentes.
En retour, le Premier ministre a trouvé que c’était légitime, promettant que les victimes seront au cœur du processus de réconciliation.
« Pour nous, il faut agir en sorte que les violences cessent en Côte d’Ivoire, il y a un certains nombres de solutions que nous avons envisagées. Nous avons décidé de faire la promotion des nouvelles générations non violentes et lutter contre les générations violentes à savoir procéder par la sensibilisation et amener les ivoiriens à assainir la scène sociopolitique. », a –t-il indiqué.
Saluant le président Alassane Ouattara pour avoir facilité la remise des passeports à l’ancien président Laurent Gbagbo, M. Diaby a réaffirmé l’opposition du CVCI au retour en Côte d’Ivoire de ce dernier, estimant que la procédure à son encontre est encore pendante devant la Cour pénale internationale ( CPI).
Fulbert YAO