Tout est bien qui finit bien. Entre les procédures judiciaires et les débats qui ont tenu en haleine les ivoiriens, l’affaire de l’immeuble la pyramide au plateau aura été au centre de l’actualité ces dernières années. Mais tout est rentré dans l’ordre. L’immeuble de la Pyramide est à nouveau la propriété de l’Etat de Côte d’Ivoire.
Le Ministre de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme Bruno Nabagne Koné l’a fait savoir ce mercredi 11 aout 2021, au terme d’une visite des ruines de cet immeuble, qui longtemps a été la vitrine d’Abidjan.
« Depuis le 5 août dernier, un accord définitif a pu être obtenu qui rend à l’Etat de Côte d’Ivoire ce bâtiment», a affirmé Bruno Koné, précisant qu’une somme de 500 millions FCFA a été retournée à la Société Civile Immobilière PHARAON à qui l’édifice avait été cédé à ce prix, dont 413,3 millions FCFA devaient être versés dans les caisses de l’Etat
Une issue plus qu’un soulagement pour le ministre, qui a annoncé par ailleurs que les projets de réhabilitation sur lesquels l’Etat avait « déjà commencé à travailler il y a quelques années, peuvent être désormais remis sur la table ». Et cela le plus vite possible.
« Nous avons perdu beaucoup de temps à cause de cette situation. Notre volonté c’est d’aller vite. Il faut réengager les discussions avec des personnes qui à l’époque étaient intéressées pour réaliser en partenariat public-privé, cette réhabilitation. Peut-être même que l’État partira dans une démarche plus élargie. Donc, nous aviserons de ce que nous aurons comme consignes de nos premiers responsables », a souligné Bruno Koné.
Des expertises techniques réalisées récemment par deux sociétés ont démontré que la structure porteuse de l’immeuble est en bon etat. Il s’agira donc pour la réhabilitation essentiellement de remettre aux normes les équipements techniques.
Longtemps vitrine de la ville d’Abidjan, le joyau architectural La Pyramide du Plateau est en ruine depuis plusieurs années. Le gouvernement qui avait annoncé un programme de rénovation de l’édifice (un patrimoine de l’État ivoirien) en 2011 s’est heurté à un autre « propriétaire » (un privé) conduisant les deux parties en justice. Mais c’est désormais une affaire classée.
Fulbert YAO