La prison l’a assagi. Alors qu’on s’attendait qu’elle prenne sa revanche contre les autorités après huit passés en prison. Ça n’a pas été le cas. Pulchérie Gbalet prône désormais la réconciliation.
Arrêtée dans le cadre des manifestations contre un autre mandat du Chef de l’État Alassane Ouattara, puis libérée jeudi après huit (8) mois de détention, Pulchérie Gbalet, présidente de la plateforme Alternative Citoyenne Ivoirienne (ACI) a animé ce vendredi une conférence de presse à Cocody.
Face au media, elle a appelé tous les acteurs politiques et ceux de la société civile à œuvrer pour une véritable réconciliation.
« La réconciliation est en principe un vaste programme qui inclue la libération de tous les prisonniers politiques, le retour sécurisé des exilés et le règlement courageux de plusieurs questions sensibles dont la nationalité, l’immigration, la gestion du foncier…Et cela ne peut se faire qu’à travers un dialogue inclusif que nous appelons de tous nos vœux depuis le début de notre lutte, pour un état de droit. », a-t-elle fait savoir. »
Pulchérie Gbalet a en outre dénoncé le manque de solidarité de ceux qui défendent les mêmes causes qu’elle.
« C’est quand vous êtes incarcéré que vous entendez beaucoup de chose. Notre incarcération nous a appris beaucoup de choses. Il faut que les gens se détachent de certaines réalités politiques pour se mettre ensemble et lutter pour la réelle démocratie. Nous voulons demander aux Ivoiriens de se mettre ensemble pour lutter à mettre en place un État de droit », a-t-elle conclu.
Fulbert YAO