L’Observatoire de la Solidarité et de la Cohésion sociale (OSCS) veut endiguer les violences récurrentes à l’Université Félix Houphouët-Boigny (UFHB). Pour réduire ce phénomène, une cellule d’alerte précoce a été installée dans la première université du pays et ses membres formés à anticiper l’éclatement de tout conflit en collectant régulièrement de manière efficace des informations relatives à la cohésion sur le campus et de les remonter vers les autorités universitaires et l’OSCS.
Le patron de cette structure de veille et d’alerte précoce, Coulibaly Tiohozon Ibrahima, après avoir rappelé les objectifs de l’activité a félicité les étudiants qui ont accepté d’être membres de cette cellule, s’est convaincu que « leur engagement contribuera à faire d’eux des acteurs de renforcement de la cohésion dans le milieu universitaire pour en faire un endroit propice à l’apprentissage ».
Il a remercié les autorités universitaires pour leur implication dans la réussite de ce projet et le partenaire PNUD pour la mise en œuvre de cette activité qui vise à éradiquer la violence sur les campus universitaires. Le Président de l’UFHB, Pr.Ballo Zié a remercié l’OSCS et ses partenaires techniques et financiers pour cette « heureuse initiative ».
Il s’est réjoui de la mise en place de la cellule d’alerte précoce et du don de matériel pour mener à bien le projet de construction d’une paix durable dans ce Temple du savoir. Le représentant du PNUD, Arsène Assandé, après avoir situé le contexte de la mise en place du projet, a encouragé les étudiants à s’approprier les modules de la formation afin d’appliquer les bons comportements dans leur université et dans la vie de tous les jours. Cette cérémonie s’inscrit dans le cadre du projet : « Contribution à la construction d’une élite politique responsable à travers la gestion pacifique des crises dans l’espace universitaire en vue d’une paix durable en Côte d’Ivoire ».
Ce projet est une initiative conjointe de partenaires techniques et financiers que sont le PNUD, le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), et l’ONG Interpeace.
Il vise à contribuer à prévenir et à mieux gérer les conflits en milieu universitaire à travers des mécanismes participatifs afin de développer chez les étudiants, un modèle de leadership positif. Pour ce projet, ce sont 300 étudiants (dont 40% d’étudiantes) des universités qui ont été sollicités et formés pour être membres des cellules. La cellule d’alerte précoce de l’UFHB compte 195 membres issus de syndicats, mouvements et associations des universités concernées.
Nomel Essis