La grève de trois jours de la Coalition des syndicats des secteurs formation de Côte d’Ivoire (COSEFCI) prévue démarrer le mardi 11 mai 2021, se fera sans l’Union des Enseignants du RHDP (UE RHDP).
Son président Abdoulaye Kouyaté a annoncé ce jour qu’elle ne s’associe pas à cet arrêt de travail..
«L’UERHDP ne s’associe pas à cette grève et je voudrais lancer un appel solennel à tous les enseignants de L’UERHDP à toutes nos 675 sections, à toutes nos 130 coordinations départementales et quelques coordinateurs régionaux de ne pas s’associer à cette grève, de vaquer tranquillement à leurs occupations et continuer à donner les cours aux enfants de Côte d’Ivoire. De notre point de vue les écoles primaires les écoles préscolaires les lycées et collèges seront sécurisés. Nous demandons à tous nos collègues qui se réclament de l’UERHDP de ne pas s’associer à cette grève. Il serait bien que la COSEFCI échange avec la ministre pour trouver des solutions, car cette grève à notre point de vue est tout sauf syndicale », a declaré, Abdoulaye Kouyaté, à la sortie d’une rencontre avec le bureau national et tous les coordinateurs d’Abidjan.
L’UERHRDP estime que plusieurs points de revendications de la coalition ont été satisfaites par les Gouvernements Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko et qu’elle n’a pas épuisé toutes les voies de recours avant de déposer son préavis de grève.
«En temps que président de l’UERHDP et quand nous voyons les revendications du COSEFCI, on se dit que c’est du réchauffé, sur les 6 points, il y a beaucoup de points qui avaient trouvé des accords avec les gouvernements Gon et Hamed Bakayoko (…) De mon point de vue, et par rapport à ma culture syndicale, il aurait été bien que la COSEFCI sollicite une audience auprès de la nouvelle ministre afin de poser les problèmes et tenter ensemble de trouver des solutions, cela aurait été logique. S’il n’y avait pas de solutions en respectant bien entendu toutes les procédures, alors après cela, ils pouvaient déposer un préavis de grève », a ajouté, M. Kouyaté.
L’ancien chef de cabinet du ministère de l’Education nationale pense que des points de revendications de la Coalition ressemblent à la provocation parce que, dans aucun pays dans le monde on a reversé 35 000 Instituteurs Adjoints dans le corps des Instituteurs Ordinaires.
«Ils ont posé le problème des contractuels de 2012 et qui ont été reversés à la fonction publique en 2014, et ceux qui ont été radiés. Nous avons longuement débattu sur la question qui n’était plus à l’ordre du jour dans la mesure où ces personnes ne pouvaient pas se syndiquer parce qu’elles étaient sous contrat. Ils ont fait une récupération de cela et je pense que c’est la recherche de militants, c’est tout à fait normal pour vous mais je pense que ce sont des questions de provocations du gouvernement », a-t-il martélé.