Le Groupement des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (GEPCI) n’est pas content. A l’issue d’une Assemblée générale extraordinaire organisée ce jeudi 13 septembre à son siège à Adjamé, les patrons de presse papiers ont décrété le lundi 17 prochain «journée presse morte» pour marquer leur «désaccord» sur la «réorientation de l’aide publique à l’impression » des journaux vers d’autres priorités. Une situation qui ne serait pas faite, selon eux, pour arranger les choses dans ce secteur déjà sinistré à cause de la mévente des journaux.
«Nous avons décidé d’observer une journée presse morte le lundi 17 septembre 2018 pour marquer notre désaccord par rapport à cette décision de réorienter l’aide publique à l’impression de nos journaux. Il n’y aura pas, lundi, des journaux dans les kiosques d’Abidjan et de l’intérieur du pays. Il s’agit de la survie de nos entreprises», a déclaré le Président, Patrice Yao lors d’une conférence de presse.
Malgré l’alerte, Le Gepci déclare ne pas être fermé à la discussion. il annonce qu’une rencontre est prévue vendredi au ministère de la communication pour débattre du sujet. Il prévoit également des actions en vue de se faire payer par la Société de distribution des journaux (Edipresse).
Le secteur de la presse papier, faut il le rappeler est un secteur sinistré. Dans un rapport annuel d’activités transmis en janvier par l’ex- Conseil national de la presse (CNP) devenu Autorité nationale de la presse (ANP) au président de la République, Alassane Ouattara, cette organisation évoque une chute de 17% de la vente des journaux en Côte d’Ivoire.
Fulbert Y.