La Coalition pour l’Alternance Pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-Côte d’Ivoire) opère un virage après avoir fustigé la CEI. Elle a annoncé ce vendredi à Abidjan, sa décision de prendre part au processus de parrainage citoyen en cours dans le cadre de l’élection présidentielle du 25 octobre 2025, tout en réaffirmant ses exigences de réformes électorales.
Dans une déclaration signée par sa porte-parole, Dr Simone Ehivet Gbagbo, la coalition a indiqué que cette décision « ne signifie en aucun cas un renoncement à [son] exigence de réformes électorales », mais traduit sa volonté de rester « des acteurs impliqués et vigilants jusqu’au bout du processus, afin de mieux suivre et documenter le déroulement du parrainage, défendre les intérêts démocratiques et éviter toute exclusion du débat politique national ».
La CAP-Côte d’Ivoire a rappelé qu’elle avait, dans un précédent communiqué publié le 26 juin 2025, récusé la Commission électorale indépendante (CEI) dans sa forme actuelle et refusé de transmettre la liste de ses coordonnateurs dans le cadre du parrainage, tout en appelant le gouvernement à « ouvrir urgemment le dialogue politique » sur les questions fondamentales du processus électoral.
Tout en réitérant ses préoccupations sur la réforme du système électoral, la coalition a fait savoir qu’elle a engagé une campagne de sensibilisation auprès de la société civile, des représentations diplomatiques et consulaires, ainsi que des autorités religieuses et coutumières, sur les enjeux de la prochaine présidentielle.
Réunis le 7 juillet 2025, les partis membres de la CAP-Côte d’Ivoire ont pris acte des perspectives offertes par les missions de médiation de haut niveau et du calendrier constitutionnel, affirmant leur ferme volonté de contribuer à l’alternance politique et pacifique en Côte d’Ivoire.
La CAP-Côte d’Ivoire a réaffirmé, par ailleurs, son engagement à poursuivre son combat pour « un système électoral transparent, équitable et respectueux de la volonté souveraine du peuple ivoirien ».
Fulbert Yao