Le procès en appel de douze proches de l’ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, l’ex-Premier ministre Guillaume Soro kigbafori, s’est ouvert ce lundi 30 janvier 2023, avant d’être renvoyé au 02 février 2023 à 10h.
La raison : La défense a demandé du temps pour se préparer et ajouter des nouveaux témoins
« Le parquet général a manqué à une de ses obligations légales consacré aux droits de la défense. C’est-à-dire que la loi fait obligation au parquet général de nous communiquer la liste des témoins qu’ils entendent faire citer à nous les avocats 24h avant l’ouverture des débats. Ce qui n’a pas été fait», a déclaré maître Gohi Bi Raoul, avocat de la défense, soulignant que le report permettra au parquet général de régulariser cette situation.
«La défense a une pléthore d’exceptions à soulever quant à la nullité, quant à certains actes, quant à la comparution de certains témoins que nous allons exiger », a-t-il ajouté.
L’affaire remonte au 23 décembre 2019, au moment du retour manqué de Guillaume Soro en Côte d’Ivoire: le leader du GPS (Générations & Peuples Solidaires) et ses proches étaient accusés de vouloir déstabiliser le régime en place.
Sont concernés par cet appel, Souleymane Kamaraté Koné, dit Soul to Soul le protocole de Guillaume Soro, Issiaka Fofana, Mohamed Sess Soukou, Moussa Touré, son conseiller en communication, Souleymane Zebret et les militaires membres de la garde rapprochée de l’ancien Premier ministre, les commandants Jean-Baptiste Kouamé Kassé et Ardjouma Koné.
Ils ont été condamnés, le mercredi 23 juin 2021, au tribunal criminel d’Abidjan, pour «complot, tentative contre la sûreté de l’Etat et pour diffusion et publication de nouvelles fausses jetant le discrédit sur les institutions et leurs fonctionnements». Ils doivent s’acquitter en outre d’«un paiement solidairement de dommages et intérêts d’un montant d’un milliard de FCFA et d’une amende de cinq cent mille FCFA chacun à l’État de Côte d’Ivoire.
Fulbert Yao