Après leur dernière rencontre en 2016, Le Chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a reçu ce jeudi en audience, l’ancien Premier ministre et actuel Président du Front populaire Ivoirien (FPI) Pascal Affi Nguessan, au palais présidentiel
A sa sortie d’audience Pascal Affi Nguessan s’est adressé à la presse, en ces termes :
(…) C’est une audience que nous avons sollicité il y a plusieurs mois. Malheureusement les conditions sanitaires n’ont pas permis au président de nous recevoir à l’époque. Cela vient d’être fait et nous avons profité pour évoquer avec lui les sujets d’intérêt national. Vous savez bien qu’aujourd’hui, les sujets d’intérêt national tournent autour de la réconciliation nationale, la paix , la stabilité politique et sociale de notre pays. Nous avons plusieurs dossiers, qui sont en suspend et qu’il faut solder. Particulièrement, depuis les élections de 2020. Vous avez vu un certain nombres de frères ont fait l’objet d’arrestation, certains d’entre eux ont été libérés dont moi-même. Mais quelques-uns sont encore en prison. Donc nous avons évoqué ce sujet avec le président de la république. Nous avons évoqué le sujet de quelques frères, camarades qui ont été radiés. Et comme, il y a une jurisprudence qui vient d’être pratiquement éditée à travers l’intégration de certains hauts cadres qui étaient en exil, nous avons souhaité que le président examine avec l’administration, le cas de nos camardes qui ont été radiés dans le cadre de la crise de 2010. S’ils ne peuvent pas être réintégrés, que des mesures de compensation leur permettent de se prendre en charge, de se réinsérer dans la vie sociale. Il y a la situation de quelques planteurs d’hévéa. Personnellement, j’ai été saisi du cas de la Safic, au niveau de Grand-Lahou. Ces planteurs sont en contentieux avec une entreprise de la place sur un montant de près de 5 milliards FCFA. Et ce dossier traine depuis plusieurs années. Ils m’ont expressément demandé d’évoquer ce sujet avec le chef de l’Etat, ce qui a été fait. Je pense que dans les jours, semaines à venir, le gouvernement du Premier ministre va se pencher sur ce dossier. Puis, il y a les perspectives de 2025. Il ne faut pas attendre les derniers moments pour engager les discussions. Et donc le Premier ministre va être instruit de manière à ce que le dialogue politique reprenne avec les partis politiques, pour que ce qui a été à l’origine des problèmes de 2020 puisse être discuté afin que nous puissions trouver un consensus, afin que 2025 permette à la Côte d’Ivoire de tourner la page des élections contestées ou des crises électorales, pour que ça soit une nouvelle ère qui s’ouvre pour notre pays. Voilà en substance les principaux dossiers que nous avons évoqués avec le chef de l’Etat, tout en lui affirmant la position du front populaire ivoirien, d’être un parti de proposition, un parti d’opposition responsable, constructif. Et donc, nous sommes pour la paix et la stabilité. Nous sommes toujours disponible. Le chef de l’Etat peut compter sur nous. »
Fulbert YAO