Après 10 réunions conduites par le gouvernement dont quatre (4) avec les organisations de la société civile et six (6) avec les groupements et partis politiques, les résultats des échanges ont été restitués ce mercredi au cours d’une session plénière, dans le Hall de la Salle des Banquets du Ministère des Affaires Etrangères .
Amadou Gon Coulibaly, initiateur de ce dialogue politique a considéré, à la sortie des négociations que le gouvernement a aujourd’hui tous les instruments en mains pour pouvoir faire des propositions qui vont être à la base de discussions définitives qui iront au conseil des ministres.
Le chef du gouvernement a indiqué que des points de convergence ont été notés au niveau de l’ensemble des acteurs, mais des points de divergence qu’il convient de continuer d’approfondir sont apparus.
« Les points de convergence sont au niveau de la représentation des différents acteurs, la composition de la CEI, nous sommes d’accord. mais c’est le poids relatif des différents acteurs à l’intérieur de la commission électorale indépendante (CEI) qui fait l’objet de divergence notamment entre les partis politiques et la société civile , les partis politiques considérant pour chacun que c’est une affaire qui est d’abord politique et qu’ils doivent être représentés à majorité. Et la société civile qui considère qu’elle doit être à majorité pour tempérer les contradictions qui peuvent apparaitre », a confié Amadou Gon Coulibaly.
« Je considère qu’au stade ou nous sommes, nous avons entendu tout le monde et le gouvernement verra comment faire des propositions concrètes, puisqu’à ce stade nous étions au stade de l’écoute. Nous avons écouté tous les acteurs nous arrivons à la phase des propositions que nous ferons bientôt aux acteurs pour pouvoir clore ce dossiers », a martélé le PM.
À cette rencontre Le PDCI et EDS étaient absents, mais pour le Premier ministre, cette absence n’entache pas « le processus pour la simple raison que des partis de l’opposition ont eu l’occasion d’exprimer la position de l’opposition en ce qui concerne la CEI. »
« Des discussions ont eu lieu au niveau de ceux qui étaient présents hors donc le PDCI et EDS qui sont absents pour des raisons personnelles. Mais leurs positions on été exprimées dans la salle. Elles ont été débattues avec l’ensemble des acteurs. Donc à partir du moment, nous considérons que ce qui va compter c’est ce qui ressort du débat collectif », a-t-il dit, rappelant que la CEI doit être mise en place au cours du mois de juin 2019 pour préparer en toute sérénité les élections de 2020.
A l’entame des négociations, Amadou Gon Coulibaly a invité également les différentes plateformes à s’accorder avec le gouvernement sur l’essentiel car « l’enjeu est certes la perspective des élections de 2020, mais aussi la stabilité de notre pays »
« Depuis 2001, année de la création de la CEI, la composition de cette commission a toujours fait l’objet de discussions, à chaque étape de son évolution et pour chaque changement opéré. Nous devons nous accorder sur l’essentiel car l’enjeu est certes la perspective des élections de 2020, mais aussi la stabilité de notre pays, de sa preuve de maturité démocratique et de son développement (…) », a-t-il conclu.
Fulbert YAO