La rue Lepic à Cocody. C’est là bas, au siège du parti au pouvoir, que le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), et l’opposition réunie au sein de la Coalition pour l’alternance pacifique (CAP-Côte d’Ivoire) vont renouer ce mercredi après midi, un dialogue suspendu depuis 2022.
Objectif: « favoriser la transparence et la paix à l’approche de la présidentielle d’octobre 2025 », a-t-on appris dans un bref communiqué qui a fuité mardi dans l’après-midi sur les réseaux sociaux.
Mais à peine publiée, la note a déclenché une polémique: la CAP a confirmé la rencontre… tout en niant avoir convié micros et caméras.
A cette rencontre, l’ancienne ministre de la Communication Danièle Boni-Claverie mènera la délégation de l’opposition. Présidente de l’Union républicaine pour la démocratie (URD), elle remplace au pied levé Simone Gbagbo — officiellement « en intérim » — et parle au nom de Tidjane Thiam, patron en titre de la coalition.
Chez les houphouëtistes, le haut représentant du président de la république, Gilbert Kafana Koné, président du directoire RHDP, jouera les hôtes.
Sur le fond, les deux parties tenteront de coller les brèches. En effet, depuis un an, la CAP multiplie les lettres au chef de l’État pour réclamer des « conditions claires et consensuelles » de la présidentielle de 2025. Mais Silence du côté du plateau.
Le RHDP, lui, martèle que « tout a été traité lors des rounds précédents » et que les « points restants » relèvent des institutions compétentes.
Reste que la Côte d’Ivoire, ne peut se permettre une autre crise après 2020. La paix se discute aussi
A cette rencontre, chaque partie tentera de montrer bonne foi sans perdre la face, tendre la main sans lâcher le manche.
Fulbert Yao