Le Ministère d’État, Ministère des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et de la Diaspora a organisé ce mercredi 25 Janvier 2023, un atelier de validation de l’actualisation de la Stratégie Nationale de mise en oeuvre de l’Accord de Partenariat Economique intérimaire en Côte d’Ivoire.
A l’ouverture des travaux au Pôle Scientifique et d’Innovation de l’Université Félix Houphouët Boigny de Bingerville, prof Wautabouna Ouattara, directeur de cabinet du ministre délégué auprès de la ministre d’État, ministre des affaires étrangères et de la diaspora a salué l’excellence de la collaboration entre les différentes structures impliquées dans la mise en œuvre de l’accord.
Il a rappelé que l’atelier s’inscrit dans le cadre de l’exécution du projet d’appui à la mise en œuvre de l’accord de Partenariat économique intérimaire en Côte d’Ivoire (PAPE) financé par l’Union Européenne à hauteur de 3,5 milliards FCFA.
S’agissant des résultats attendus au terme des travaux, prof Wautabouna Ouattara, a fait savoir qu’il s’agit de « faire valider la vision, l’objectif général, les objectifs spécifiques les axes stratégiques; finaliser et valider le plan d’action détaillé ; valider le dispositif opérationnel de suivi-evaluation ».
Avant lui, Roxana Toran Villarroya, attachée coopération délégation de l’Union Européenne s’est réjouie de l’initiative du gouvernement en vue d’actualiser sa stratégie.
« Pour ce qui nous concerne, nous espérons que la validation de ce document de stratégie guidera les prochaines étapes pour la mise en œuvre effective de l’accord et se traduira par une augmentation des échanges commerciaux et un partenariat encore plus renforcé avec l’Union Européenne », a indiqué Roxana Toran Villarroya.
Elle a souligné en outre que les trois chantiers de la transition fiscale, de la convergence des normes ainsi que de la modernisation des douanes sont tous les trois aussi importants les uns que les autres.
« C’est un effort d’ensemble qui permettra à la Côte d’Ivoire de tirer le meilleur profit de l’APEi. Ainsi, si les normes sont mieux harmonisés, cela permet d’attirer plus facilement les opérateurs économiques vers la Côte d’Ivoire puisqu’ils disposeront de produits déjà compatibles avec les normes du marché ivoirien. Une fois que les opérateurs économiques ont repérés ce marché, s’ils peuvent y accéder facilement — parce que les procédures douanières ont été modernisées — cela les encourage encore plus à y intervenir. Et c’est au terme de ce processus que la transition fiscale, qui permettra de prélever l’impôt sur l’activité économique réelle et sur la plus-value crée (la fiscalité d’assiette) en remplacement des droits de douane (fiscalité de porte) prend tout son intérêt. L’enjeu de la stratégie C’est comment parvenir à attirer le plus d’activité économique vers la Côte d’Ivoire, grâce à ses réformes, pour faire grossir l’assiette fiscale à taxer, compensant ainsi les pertes de recettes éventuelles liées à la libéralisation. Comme nous le voyons ici, c’est le coeur de travail pour tirer le meilleur profit de l’APEi qu’il est nous donné de faire avec cette stratégie aujourd’hui », a t elle souligné.
Fulbert Yao