L’info tourne en boucle depuis quelques jours. Le directeur général de crédit Suisse a jeté l’éponge. Le franco ivoirien quittera officiellement son poste le 14 février après la présentation des résultats annuels de la banque et sera remplacé par Thomas Gottstein.
Mais que cache cette démission ?
Si certains- qui voient la politique partout- commencent déjà à appréhender cette démission, comme une volonté cachée du franco ivoirien de briguer la présidentielle 2020 dans son pays. Ce n’est peut être pas du tout le cas, en ce moment.
Cette démission de Tidiane Thiam, s’explique en partie par le fait qu’il est rattrapé par un scandale d’espionnage qui avait débuté en septembre dernier avec la filature d’un ancien cadre de haut rang.
Cette situation est devenue intenable pour l’établissement et jouait sur sa crédibilité et même celle du Directeur Thiam, soupçonné de détournement de fonds par la banque qui le filait.
Dans cette affaire, la banque avait même perdu le fil de la communication. Les révélations – vraies ou fausses – devenaient toujours plus embarrassantes. Des théories du complot toujours plus scabreuses apparaissaient et les appels à la démission se multipliaient de tous les côtés.
Cerise sur le gâteau, le patron et le président ne s’entendaient plus, de quoi à conduire Thiam à la démission.
Le départ de Tidjane Thiam mettra t-il fin à cette histoire ?
Bien qu’il se soit dédouané de cette affaire vendredi dans un communiqué. Tidjane Thiam endosse la responsabilité ultime car il a dirigé la banque au moment où ces filatures d’employés ont eu lieu et, qu’il ait été au courant ou non. Mais les problèmes de Credit Suisse ne s’arrêtent pas à cette affaire. Car le caractère jugé pas suffisamment modeste de son directeur général ont joué plus que leur rôle.
Fulbert YAO