Une semaine après leur première marche, le Collectif des enseignants-chercheurs et chercheurs (Codec) et les autres syndicats de l’université Felix Houphouet Boigny d’Abidjan ont décidé de remettre le couvert.
Dans un communiqué reçu mardi, le collectif annonce une seconde marche au sein de l’institution université.
Selon le Porte-parole du Codec, Yéo Kanabein Oumar, «ce sera une marche éclatée dans toutes les universités publiques de Côte d’Ivoire le jeudi 28 février 2019 à 9 heures », , invitant ses collègues à préparer leurs toges, blouses et costumes.
Dr Yéo rappelle par ailleurs que la première marche, « était destinée à interpeller les autorités à se pencher sérieusement sur nos revendications et aussi de procéder à la libération sans condition » de leurs « collègues emprisonnés», regrettant que «depuis lors, les lignes n’ont pas évolué ».
Rappelons que depuis le lundi 4 février dernier, les enseignants du supérieur ont suspendu « toutes les activités académiques dans toutes les structures universitaires sur toute l’étendue du territoire national pendant une année.
ils exigent le paiement des reliquats des Heures Complémentaires 2016-2017 issues de la commission tripartite syndicats-décanats-présidence de l’UFHB.
Ils protestent aussi contre la sanction, en conseil de discipline, de 11 des leurs, l’incarcération à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) du secrétaire général de la CNEC, Johnson Kouassi et de son collègue Dadé Joël, accusés de «troubles politiques, à l’ordre public, séquestrations, menaces et injures »
Ils demandent enfin la révocation du président de l’Université Félix Houphouët-Boigny, Abou Karamoko, et du secrétaire général, Diomandé Mamadou Hamed, pour mauvaise gestion de l’université.
Dans le souci d’apaiser les grévistes, de retour de France mercredi, le Chef de l’Etat Alassane Ouattara a invité les enseignants en grève à reprendre le travail “le plus rapidement possible”.
Lundi, le cabinet du ministre Mabri a rencontré le bureau de la CNEC, tendance Johnson Kouassi pour trouver une solution à la crise.
De son coté, le ministre Mabri a reçu les présidents des universités de Côte d’Ivoire pour échanger avec eux.
Fulbert YAO