Issiaka Diaby, président du Collectif des victimes de Côte d’Ivoire (Cvci) demande à la cour pénale internationale (CPI) de maintenir Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé dans liens de la détention, jusqu’à la fin du procès.
Ce vendredi 21 décembre, il a fait une déclaration, à l’occasion d’une rencontre avec les victimes dans les locaux de la Mairie de Yopougon pour faire le point de la situation de leur organisation.
Il a souhaité que la CPI ouvre les « débats de fonds, au non de l’équité et la manifestation de la vérité »
« Les Victimes et Familles des Victimes de l’affaire Laurent Gbagbo, refusent d’être la cinquième de cette roue cette carrosse judiciaire, conduite par la Cour et dirigée par la défense », a-t-il déclaré.
Pour Issiaka Diaby, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé sont « inéligibles à une quelconque liberté conditionnelle » car « les décisions successives défavorables, rendues en la matière par les différents chambres de la CPI, le confirme aisément».
Il a dénoncé par ailleurs les fuites d’informations tirées des secrets des délibérations des juges de la CPI, transcrits avant les dates de prises de décisions, dans certains médias, réseaux sociaux.
«Les dernières procédures judiciaires du 13 décembre 2018, décidés par les Juges et les événements extra judiciaires survenus, ont fini par enfoncer définitivement le clou, entamant considérablement le crédit de confiance des communautés des victimes à la Cour Pénale Internationale», a ajouté Diaby.
Il a prévenu par ailleurs que si une quelconque décision favorable aux deux accusés est rendue, « elle sera considérée comme étant une décision obtenue grâces à des actions extras judiciaires» et « matérialisera la volonté délibérée de la Cour Pénale Internationale à mettre fin à ses missions en Côte d’Ivoire ».
Fulbert YAO