Une mise au point magistrale. Le ministre ivoirien de l’Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani, a fermement contesté les accusations de l’opposition selon lesquelles le découpage électoral favoriserait le Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP).
Ce mercredi, à l’occasion des rendez-vous du RHDP, le ministre a rappelé l’évolution du découpage communal et législatif en Côte d’Ivoire. Il a souligné que la réforme municipale de 1980 avait initialement porté le nombre de communes à 38, et que ce nombre avait progressivement augmenté au fil des ans pour atteindre 197 en 1995 sous le président Bédié. Adjoumani a critiqué la création de 1 126 nouvelles communes par le président Gbagbo entre 2005 et 2008, qualifiant cette décision de « fantaisiste » et motivée par des intérêts électoraux.
Le ministre a cependant précisé que depuis l’accession au pouvoir du président Alassane Ouattara en 2011, seulement quatre nouvelles communes ont été créées. Pour lui, « De tous les régimes, celui qui aura utilisé le moins possible le découpage électoral, c’est celui du Président Alassane Ouattara ».
Concernant le découpage électoral législatif, Adjoumani a également rappelé que le président Bédié avait créé 20 nouveaux sièges en 1995, et que le président Gbagbo en avait ajouté 50 en 2000. En 2011, le président Ouattara a fait passer le nombre de députés de 225 à 255, répartissant ces sièges de manière équilibrée sur tout le territoire national.
Adjoumani a réfuté les allégations de l’opposition sur l’influence du découpage électoral dans les récentes victoires du RHDP. « Les résultats des élections municipales et régionales de 2023 n’ont fait que confirmer l’ancrage territorial de notre parti », a-t-il déclaré.
En analysant les résultats des dernières élections locales du 2 septembre 2023, il a été noté que le RHDP a obtenu 64,27 % des voix, confirmant ainsi, selon Adjoumani, la popularité et l’implantation du parti sur l’ensemble du territoire national.
« Le RHDP a de solides arguments pour contrer les revendications de l’opposition sur la question du découpage électoral », a conclu Adjoumani, insistant sur le fait que le succès du parti au pouvoir est dû à son implantation territoriale et à l’adhésion des populations à la politique mise en œuvre par le président Ouattara.
Fulbert Yao