L’affaire du déguerpissement de la forêt classée de Boudekro, département de Bonon, région de la Marahoué, continue d’alimenter les débats depuis le 16 septembre 2024. Pour déconstruire la désinformation distillée sur les réseaux sociaux, le sénateur Allomo Paulin, premier député de Bonon et doyen des élus de la région, est monté au créneau. Mieux, le parlementaire affirme haut et fort que les populations de cette localité sont en phase avec le président Alassane Ouattara et en livre la raison. Ci-après, sa déclaration qui rabat le caquet aux oiseaux de la manipulation.
‘’Après avoir écouté les populations et le chef de terre de Bonbon, il ressort qu’une cohabitation pacifique existait entre les paysans et les biens de l’administration. Cette quiétude a été mise à mal dès l’instant où il y a eu violation du pacte de bon voisinage qui interdit de couper le bois de la SODEFOR pour en faire du charbon, de faire des champs et des plantations dans la forêt classée, de vendre les terres de l’Etat, de s’installer dans la forêt de la SODEFOR. Ce pacte a été violé. Certains ont vendu des parcelles, d’autres ont fait du charbon avec le bois de teck de l’Etat, quand d’autres encore ont fait louer des portions de la forêt à des gens. Toutes ces actions illégales ne pouvaient pas se faire sans complicité. Pour éviter que pareille situation se reproduise, il faut situer les responsabilités et faire assumer aux uns et aux autres, leurs fautes. Contrairement à tout ce qui se dit sur les réseaux sociaux, il n’y a jamais eu mort d’homme. Le président Alassane Ouattara n’a jamais donné l’ordre de chasser les Ivoiriens en laissant les soi-disant Burkinabé.
L’endroit que ce peuple occupe appartient au président Ouézin Coulibaly, un des premiers et fidèles compagnons du père de la nation, le président Félix Houphouët-Boigny, et tout le monde sait ce que Ouézin a fait pour notre pays, pour nous libérer. Toutes ces informations sont nécessaires pour démentir les rumeurs. Ceux qui ont encouragé les populations à occuper ou exploiter la forêt classée sont comme des passeurs pour les migrants. C’est eux qui ont poussé les pauvres paysans à déranger les règles de la cohabitation.
En effet, tant que les populations restaient dans les limites de la parcelle qui leur avait été cédée, il n’y avait aucun problème. C’est quand ils ont outrepassé ces limites, poussés et encouragés par des individus qui percevaient des récompenses en retour, que les règles ont été violées, et cela a abouti à la situation que nous connaissons aujourd’hui. Ceux-là même qui ont fait croire aux paysans qu’ils ont la capacité de déclasser la forêt, ceux-là même qui partagent le fruit de la vente du charbon du bois de teck de la SODEFOR avec les destructeurs, doivent répondre de leurs actes. Il y a bel et bien complicité. Car, une tronçonneuse fait assez de bruit pour ne pas être entendu, la fumée d’un four à charbon est tellement visible qu’elle se voit de très loin. De même qu’un champ de vivriers en plein défrichage ne peut se cacher, parce que les arbres sont abattus. On ne peut donc pas dire que ces pilleurs du bien de l’Etat l’ont fait sans complicité.
C’est pour cela qu’une enquête approfondie est nécessaire afin que l’Etat ait tous les éléments pour la bonne conduite de la politique du président Alassane Ouattara, qui est la continuité de celle de son père, le président Houphouët-Boigny, à savoir, le bien-être de l’être humain. C’est d’ailleurs, la raison pour laquelle, je soutiens la démarche du chef de terre de Bonon, Gnanazan Bi Galla Victor, qui est de la 12è génération des chefs, et qui dit que si lui, il chasse un étranger, ses ancêtres vont le tuer. Je me joins à lui, en ma qualité de premier député de Bonon, de ressortissant de la Marahoué et de doyen des élus de cette région, afin qu’une solution soit trouvée pour la bonne continuation du vire ensemble, tout en sanctionnant les responsables, pour éviter que pareille situation se reproduise’’.
Sénateur Allomo Paulin
Doyen des élus de la Marahoué