Pas question de reconnaître Laurent Gbagbo comme le président du Front Populaire Ivoirien. Tel est le principal message de Pascal Affi, qui n’est pas allé du dos de la cuillère face à la presse ce samedi, après son RDV manqué avec Gbagbo à Bruxelles.
« Ni aujourd’hui, ni demain, je ne reconnaîtrai le président Laurent Gbagbo, président du FPI », a déclaré amer Affi N’guessan.
Très remonté, le député de Bongouanou a aussi soutenu qu’il peut de sa propre initiative décider de se retirer de la direction du parti au profit d’un autre cadre du Front populaire ivoirien y compris le président Laurent Gbagbo. Mais on ne peut pas lui dire que Gbagbo est président du FPI et puis il va accepter.
« Le président Gbagbo a tort de penser qu’il est le président du parti. Il faut que nous nous disions la vérité. J’avais même dit que je préfère que je reste discret quand à cette rencontre. Il (Emmanuel Akah Ndlr) m’a dit que tu peux l’annoncer. C’est pourquoi l’information a été rendue publique. Je suis arrivé on dit que Gbagbo a décidé que tu fasses une déclaration. Avec suffisance comme un prisonnier. Je dis mais quelle déclaration ? Je leur (Assoa Adou et Emmanuel Akah) ai dit que je ne peux pas faire cette déclaration de cette nature parce que le président Gbagbo n’est pas président du FPI. Ce n’est pas par une déclaration qu’on devient président. Si c’est l’unité du parti qu’on recherche, laissons cette affaire de déclaration. Moi je suis venu ici pour l’unité du parti. On a discuté on ne s’est pas entendu et on s’est quitté », a-t-il poursuivi.
Et d’ajouter : « Que le président Gbagbo soit à la base de la division du FPI ou pas moi je ne veux pas me prononcer dessus. En définitive je dis ce n’est pas le FPI qui l’intéresse, mais c’est l’assassinat politique d’Affi qui l’intéresse. Et c’est pourquoi je leur ai dit que même si je fais cette déclaration, le président Gbagbo ne va pas me recevoir. C’est en fait ça le piège. Un traquenard qui avait été concocté à Paris»
Fulbert YAO