En visite dans le Poro, le Président Alassane Ouattara a tenu à réaffirmer le maintien de la date de la présidentielle du 31 octobre.
Les opposants qui menacent depuis belle lurette d’empêcher la tenue de la présidentielle du 31 octobre perdent leur temps. C’est le message que le Président Alassane Ouattara leur a lancé vendredi à Korhogo au cours d’un échange avec les chefs traditionnels et les cadres du Poro, du Tchologo et de la Bagoué.
« Les élections du 31 octobre sont importantes. D’ailleurs, la communauté internationale en est consciente. Elles auront lieu et seront paisibles. Ces élections ne donneront lieu à aucun débordement et toute personne qui va troubler l’ordre public seront face à la loi », a-t-il insisté.
Toutes les mesures ont été prises pour assurer la sécurité du scrutin qui doit renforcer le climat de paix instauré depuis 2011, a rassuré le chef de l’Etat arrivé la veille dans la capitale du Poro. Selon lui, cette élection se tiendra pour respecter les dispositions de la Constitution comme aux USA et au Ghana, a-t-il fait savoir.
Confiant que les Ivoiriens lui accorderont massivement leur suffrage le 31 octobre, le candidat du Rhdp veut battre le record de taux de participation.
« Il nous faut obtenir un taux de participation le plus élevé de l’histoire de la Côte d’Ivoire pour fermer la bouche à tous ceux qui bavardent et montré qu’on a tourné la page des périodes sombres de notre histoire », a indiqué le « guerrier intrépide » comme l’a surnommé le porte-parole des chefs traditionnels.
Il a invité tous les ministres et cadres du Rhdp à descendre dans les campagnes afin de convaincre toutes les populations à se rendre aux urnes, ce qui serait un cinglant désaveu pour Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan qui mènent une campagne de boycott « actif » de la présidentielle du 31 octobre.
« Les périodes d’incertitude sont derrière nous. La nouvelle Constitution nous permet de ne pas nous retrouver dans des situations exceptionnelles et de coup d’Etat », a souligné l’hôte des trois régions du septentrion ivoirien.
Alassane Ouattara a rappelé qu’il a accepté de garder la main pour préserver la paix et empêcher que des « prédateurs » qui ont fait leur preuve de la plus mauvaise manière, s’accapare du pouvoir. Pour lui, il faut bannir les putschs ainsi que les rébellions et celui qui diriger le pays, doit passer par les urnes afin qu’il soit adoubé par les Ivoiriens. Le pays a échappé à plusieurs tentatives de déstabilisation grâce à une armée professionnelle qui a barré la route aux imposteurs spécialisés dans les attaques des commissariats et des camps militaires.
« La Côte d’Ivoire a besoin de paix car il y a eu trop de problèmes par le passé », a-t-il fait remarquer.
Le président Alassane Ouattara a rendu un vibrant hommage à son « fils Amadou Gon Coulibaly désigné par le Rhdp pour défendre ses couleurs mais trop disparu.
L’ancien Premier ministre qu’il a côtoyé pendant 30, avait tous les bons reflexes pour être grand président capable de hisser la Côte d’Ivoire vers le haut, a insisté son mentor. Dans la matinée, il s’est recueilli sur sa tombe ainsi que sur celle du patriarche Gon Coulibaly.
Ce geste a été bien apprécié par les chefs traditionnels qui ont salué sa reconnaissance envers le Poro comme Félix Houphouet Boigny l’a fait lors de la conquête du pouvoir.
« Nous ne regrettons pas de vous avoir suivi. Nous réaffirmons notre engagement à vos côtés », a indiqué Coulibaly Brahima Jerôme, porte-parole des chefs des trois régions. Coulibaly Lenissongui, parlant au nom des cadres, a rassuré le candidat du Rhdp que le match est plié d’avance. L’ancien bras droit de Bédié a fustigé la désobéissance civile lancée par le président du Pdci et Soro Guillaume.
« Nous nous désolidarisons de la position de certains d’entre nous qui ont perdu le nord malgré leur Gps », a-t-il ironisé. La cérémonie a pris fin par des dons du chef de l’Etat aux chefs et aux guides religieux.
Nomel Essis, Envoyé spécial dans le Poro