Il n’a pas mâché ses mots lundi dernier, à l’occasion de l’investiture du nouveau président de l’Union des jeunes RHDP de Koumassi.
Le ministre-gouverneur Cissé Bacongo a adressé des messages fermes à l’opposition, notamment le PDCI-RDA et le PPACI.
Devant des militants venus nombreux à cette rencontre, le coordinateur principal du RHDP a d’abord conseillé aux militants du PDCI RDA, de ne pas se laisser « distraire » par Tidjane Thiam.
Selon lui, l’actuel président du parti les aurait « déjà trompés une première fois en s’imposant à la tête du PDCI », et il ne faudrait pas qu’il recommence « en leur faisant croire que sa nationalité ivoirienne est contestée ». À ce sujet, Bacongo a été catégorique : « Personne ne lui conteste la nationalité ivoirienne », a-t-il affirmé.
Abordant ensuite le cas du PPACI, Cissé Bacongo a déploré que des jeunes proches du parti de Laurent Gbagbo aient recommencé à manifester, comme aux « beaux vieux temps ».
Selon lui, ils reprenaient les mêmes slogans qu’en 2008 ou 2010, notamment « Gbagbo ou rien », à l’occasion d’un comité central où un mot d’ordre du président Laurent Gbagbo devait être donné par leur leader.
Pour le ministre-gouverneur, cette mobilisation n’est pas anodine. Il a fait savoir que le 5 avril dernier à Port-Bouët, une réunion a rassemblé « les anciens de la FESCI, les exclus, ceux qui, selon ses mots, avaient « tué le général sorcier » ».
Ces derniers ont, aux dires du coordinateur, formé une structure appelée Coalition nationale de la jeunesse pour le triomphe de la souveraineté, avec pour objectif« prendre les rues».
« Nous sommes déjà dans la rue. Nous y dormons depuis 1994. Si c’est pour marcher, on sait marcher. Si c’est pour courir, on peut courir. Il faut qu’ils le sachent », a prévenu Bacongo avec véhémence.
Malgré ce ton ferme, le ministre souhaite que la paix soit préservée.
« Nous voulons la paix pour notre pays », a-t-il insisté. Selon lui, c’est grâce au climat pacifique actuel que la Côte d’Ivoire est aujourd’hui enviée, aussi bien en Afrique de l’Ouest qu’au-delà. Il a même affirmé qu’aucun autre pays sorti d’un conflit n’avait atteint un tel niveau de développement.
« Ado est une chance pour la Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré.
Fulbert Yao